jeudi 23 juin 2016

Les Nuits blanches de Lena de Madeleine Mansiet-Berthaud.

Salut les poussins,

Aujourd'hui:

Les Nuits blanches de Lena de Madeleine Mansiet-Berthaud.

 A la suite d'une déception amoureuse, Lena décide de tout quitter : Paris, son métier d'infirmière à l'Hôtel-Dieu. Encouragée en cela par sa mère, d'origine russe, la jeune femme part pour Saint-Pétersbourg au printemps 1914.
Dans la famille du prince Noboranski, où elle est préceptrice, Lena découvre le faste et la misère de la Russie des tsars. En même temps qu'elle éprouve une attraction croissante pour ce pays qui fut celui de son arrière grand-père cosaque, elle voit venir les troubles annonciateurs d'une révolution. La jeune femme est en proie à de nombreux doutes.
Saura-t-elle résister au charme du prince, dont les sentiments se révèlent au grand jour ? Qui est ce mystérieux docteur Anton rencontré à l'hôpital, que l'on dit proche des bolcheviks ?
Devrait-elle fuir ce vieux monde qui bascule sous ses yeux ?
Le courage et l'amour vont lui apporter les réponses qu'elle attend...
Depuis aussi longtemps qu'elle se souvienne, Lena a toujours entendu parler constamment de la Russie par sa mère qui y a travaillé en tant que préceptrice pendant sa jeunesse. Malgré un harcèlement constant à suivre le même chemin, Lena n'a jamais été attirée par ce pays mystérieux, préférant largement sa petite vie d'infirmière à Paris. C'était sans compter sur une déception amoureuse qui va la pousser à partir loin de tout. Entre changements historiques et bouleversements sentimentaux, le voyage de Lena ne sera pas de tout repos..


Je dois avouer que je suis toujours un peu sceptique face aux romans historiques français, je trouve que souvent les auteurs manquent de panache, d'exotisme, d'exagération.. Ce petit plus qui rend une série américaine plus prenante qu'un téléfilm français sur TF1 le samedi soir par exemple. Je généralise bien sûr, car il y a des exceptions, c'est juste une espèce de préjugé que j'ai, préjugé qui se trouve parfois renversé par quelques découvertes passionnantes qui me font dire que les français aussi peuvent écrire des romans historiques romancés tout en ayant des contextes passionnants, réels et bien documentés. J'avais déjà entendu beaucoup de bien de Madeleine Mansiet-Berthaud et le résumé de son dernier roman était incroyablement tentant, aussi me suis-je laissée tenter.. et j'ai bien fait puisque j'ai adoré l'histoire de Lena, une héroïne incroyable, inoubliable!

Lena est un personnage à multi-facettes. Comme l'auteure le dit à de nombreuses reprises, dans son sang coule la Seine et la Neva, on sent en elles deux caractères un peu en opposition ce qui la rend particulièrement charmante. Elle a la tête bien remplie - de par son éducation sérieuse d'infirmière - mais aussi un petit penchant pour l'imaginaire, ce qui vient sans conteste de toutes les histoires racontées par sa mère pendant son enfance sur la Russie, sur la vie qu'on y mène, sur le train de vie époustouflant.. Malgré ça, elle est débrouillarde et n'a pas peur de se salir les mains, bien au contraire. Elle va être très utile à la famille qu'elle sert en amenant dans leur magnifique palais un peu de la vraie vie et en apprenant quelques petites choses quotidiennes plutôt utiles aux pupilles pour qui elle travaille. 

Certains pourraient trouver ce roman peu sérieux, un peu trop romancé, lui trouver un petit côté conte de fées trop prononcé.. Mais pas du tout! Outre l'histoire de Lena, nous vivons surtout la fin de l'aristocratie russe, nous voyons la déchéance d'une famille princière. De loin, nous vivons aussi les erreurs de Nicolas II et ce qu'il en résulte. L'exil de nombreuses familles, la perte de nombreux trésors nationaux, beaucoup de violence.. C'était incroyable de vivre ça de l'intérieur, le tout vu par la famille princière, par Lena, par leurs domestiques, etc. Outre le côté russe, nous sommes également en pleine seconde guerre mondiale mais celle-ci n'est que peu abordée, à part pour signaler les erreurs commises. Le point central est sans conteste la Russie et tous les changements qui s'y passent, le tout grâce à la famille Nobanranski à laquelle on s'attache également forcément, surtout à Anne, Elvire et Boris, des gens qui deviendront très chers à Lena.

Vous l'aurez compris, j'ai adoré ce roman. J'ai aimé découvrir la fin de ce mode de vie qui fait rêvé, j'ai adoré découvrir Saint-Pétersbourg, j'ai aimé découvrir ce pays qui ne m'attirait pas du tout à la base et maintenant, j'ai une folle envie de m'y précipiter afin de découvrir toutes ces splendeurs décrites.

Merci aux Editions Presses de la cité mais aussi à l'incroyable gentillesse de Madeleine Mansiet-Berthaud qui a eu l'incroyable amabilité de me signer ce roman et d'en faire, à mes yeux, un véritable petit trésor.


Des bisous!

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