jeudi 11 juin 2015

Le manuscrit proscrit de Nur Jahan de Cécilia Correia.

Salut les poussins,

Aujourd'hui:

Le manuscrit proscrit de Nur Jahan de Cécilia Correia.

Dorsetshire, 25 octobre 1836,
Les mots me manquent pour exprimer mon ressenti en reprenant, moins d'un an après mon retour en Angleterre, les annotations diverses effectuées au cours de mon expédition en Inde. Quiconque viendrait à les lire pourrait penser à tort que la raison m'a abandonnée. Que le Ciel m'en soit témoin, ce n'est point le cas.
C'est avec une appréhension certaine que je me replonge dans cette aventure, là où tout a commencé, non loin du Cap des Aiguilles, alors que la fureur d'une terrible tempête était sur le point de s'abattre sur notre vaisseau...
Judith est une demoiselle un peu particulière: elle est cultivée, s'intéresse aux sciences, manie le fleuret et l'art du combat rapproché, le tout presque aussi bien qu'un homme. Sortie récemment du couvent, elle accompagne à présent son oncle naturaliste dans ses pérégrinations. Son dernier voyage les emmène tout droit en Inde afin d'étudier toute la faune et la flore tellement exotique de ce territoire incroyable. Peu de temps après son arrivée, Judith commence à recevoir la visite d'un homme invisible.. dans ses rêves. Des rêves perturbants, plus vrais que nature!

Quelle n'est pas sa surprise quand elle rencontre le Maharadja du Rajastan qui semble étrangement lié à l'homme qui lui rend visite la nuit.. Ce monarque qui les reçoit chez lui fait pourtant preuve d'une indifférence flagrante, ne parlant même pas la même langue que la jeune femme! Jude va essayer de découvrir le fin mot de l'histoire, le tout sans s'y brûler les ailes..


Avec toutes les romances que je chronique, vous savez que je suis maintenant une enquiquineuse de première dans ce genre-là, je lis tellement d'histoires d'amour que j'ai à présent du mal à en trouver qui sortent du lot. Malgré mon habitude à chercher la petite bête, je sais également reconnaître un bon roman.. alors aujourd'hui vous n'imaginez pas à quel point je suis ravie de venir vous parler du petit dernier de Cécilia Correia, la maman de la fameuse Aliette Renoir dont je vous parlais il y a peu. Je suis plus que ravie même de vous parler du Manuscrit proscrit de Nur Jahan.. car j'ai eu un énorme, que dis-je, un IMMENSE coup de cœur pour ce roman que j'ai trouvé incroyablement parfait, qui a retourné mon petit cœur, qui m'a donné des papillons dans le ventre mais qui m'a aussi et surtout fait voyager dans un pays magnifique et découvrir  une culture passionnante.

Nous faisons tout d'abord la rencontre de Judith, une jeune femme très originale et beaucoup trop moderne pour le dix-neuvième siècle. Élevée depuis quelques années par son oncle, ce dernier a tenu à  lui donner quelques armes en plus pour résister aux affronts réguliers faits à la gente féminine. Elle est donc forte, un peu têtue et arrogante, très intelligente.. Je l'aime, je l'adore! Elle détonne un peu évidemment dans ce contexte tellement machiste mais c'est ça qui est super bon, j'irai même jusqu'à dire que son sale caractère m'a parfois fait penser à la Amelia Peabody d'Elizabeth Peters mais j'imagine que le paysage étranger aide également à la comparaison.

Pour son homologue masculin, les choses sont relativement simples puisqu'en fait, à mes yeux, il fait partie de ces hommes imaginaires qu'on n'oublie pas, ceux qui nous retournent l'estomac et qui nous restent en tête pendant longtemps, un peu comme le Barrons de Karen Marie Moning. (J'ai l'air d'exagérer vu la popularité de Barrons mais franchement, le Devak de Cécilia m'a juste littéralement séduite, du début jusqu'à la fin.) Il est sauvage, exotique, arrogant au possible, indépendant, mystérieux.. Les qualités qu'un bon héros de romance se doit d'avoir mais il a quelque chose en plus, sincèrement.

Le contexte culturel et mystique fait aussi beaucoup, je pense que sans ça le roman serait somme toute plutôt classique. Nous découvrons à travers les yeux d'une jeune anglaise l'Inde et ses descriptions m'ont presque enivrée, j'ai été transportée là-bas, j'ai voyagé d'une manière intense dans ces paysages étonnants. Pour tout vous dire, je ponctuais régulièrement ma lecture de visites sur Google Image pour m'y plonger au mieux, j'avais juste tout simplement envie d'y être.. et j'y étais presque, grâce à l'écriture de l'auteure.

La mythologie est aussi très présente, un côté fantastique original, du jamais vu pour ma part. On nous y amène petit à petit, j'ai régulièrement cru savoir de quoi il en retournait pour me rendre compte quelques pages plus loin que j'étais loin de la vérité, de fausses pistes sont semées par-ci par-là et au final.. C'est encore plus étrange que tout ce qu'on pourrait imaginer, pour mon plus grand plaisir! 

Enfin voilà, je n'ai qu'une chose à dire, merci Cécilia Correia pour ce roman qui restera sans aucun doute l'une des meilleure romance que j'aie jamais lue. (Par contre maintenant je suis amoureuse de Devak, c'est carrément super-méga-nul-frustrant.)


Des bisous!

4 commentaires:

  1. Je n'ai toujours pas lu de Cecilia Correia et j'ai bien envie de commencer avec celui-ci ^^ Du coup ton avis me conforte ! Par contre, est-ce un one-shot ?

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    1. Oui c'est ça qui est vraiment chouette pour une fois! (Enfin moi j'aime bien, de temps en temps ça fait plaisir de pas attendre après.)

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  2. Il me tentait déjà assez mais pour une non lectrice de romances comme moi (j'ai assez de mal avec le genre) j'hésitais pas mal. Bon, tu m'as donné envie là !

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  3. Encore un livre qui a rejoint ma PAL il y a quelques jours ! Au vu de ton avis, j'ai hâte de l'en sortir !

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