La maîtresse de Rome de Kate Quinn.

Aujourd'hui, petit coup de cœur pour un roman historique passionnant:

"La maîtresse de Rome" de Kate Quinn.

"Jeux du cirque, complots, banquets, orgies... Dans cette formidable saga antique, Kate Quinn fait revivre avec panache l'univers dépravé et sanglant de la Rome du Ier siècle.

Jeune esclave juive soumise aux caprices de l'arrogante Lepida Pollia, sa maîtresse, Thea connaît pour la première fois le bonheur dans les bras du gladiateur Arius le Barbare, la nouvelle coqueluche de Rome. Mais leur idylle attise la jalousie de Lepida, qui s'emploie de son mieux à les séparer.
Cette dernière n'est pas le seul obstacle à se présenter sur la route des deux amants. Grâce à ses talents de musicienne, la belle Thea ne tarde pas àêtre remarquée de l'aristocratie romaine... et d'un dangereux admirateur : l'empereur Domitien, un homme brillant mais cruel qui en fait sa favorite. Devenue la femme la plus influente de Rome, Thea doit plus que jamais garder son amour pour Arius secret."

Rah, quel roman! Cela faisait tellement longtemps que je voulais le lire mais va savoir pourquoi je ne me suis lancée que maintenant. Je dois avouer avoir mis quelques pages à rentrer dedans, il faut effectivement un petit temps pour poser les bases, le contexte, faire connaissance avec nos personnages. Une fois que c'est fait, l'histoire commence réellement et là, c'est juste du bonheur!

Les personnages, d'abord. Thea, jeune esclave de Lepida Pollia. Thea a été offerte à la jeune femme qui a 14 ans comme elle. Thea est mélancolique, pas franchement heureuse. Lepida, elle, est riche, belle et ambitieuse. Elle souhaite pouvoir profiter des hommes au plus vite, faire la fête, briller en société. Elle est prête à tout. Quant au jeune homme principal.. Breton, c'est un esclave qui se retrouve gladiateur grâce à sa rage de vivre. Il est impitoyable et fort grâce à de nombreuses années à travailler dans les mines de sel. Il déteste les gens, repoussent quiconque essaye de lui parler, de le toucher. Même Lepida qui pourtant lui mène une cour acharnée. Étonnement, c'est Thea qui se rapproche de lui, qui arrive à toucher ce Barbare. À l'émouvoir. Seulement, cela ne plaira pas du tout à Lepida.. L'histoire commence à peine. Une histoire pleine d'horreur, de douleurs, de combats, de cœurs brisés, de corps brisés. Et une Rome flamboyante. Rome, dont le nouvel amphithéâtre a été fini il y a peu. Cet amphithéâtre qui ne ressemble absolument pas aux ruines d'aujourd'hui. D'ailleurs, j'ai été curieuse. Alors pour ceux qui se décideraient à le lire, voilà une petite vidéo vraiment bien faite qui aide à se plonger dedans.

Ce n'est vraiment pas très descriptif de Rome. Contrairement à "Du sang sur Rome" dont je t'ai parlé il y a peu, ce n'est pas du tout le même genre. Rome n'est que l'arrière plan, pour moi il y avait peu de descriptions, on ne s'attarde pas sur les rues, les maisons, les quartiers, pourtant on sent un grand travail de recherche et une exactitude historique certaine. Néanmoins, ce qui est important ce sont les personnages, les sentiments. C'est une histoire tragique et pourtant magnifique. Pleine de douleurs mais également d'espoir et d'amour. C'est des gens forts, faibles, des gens.. Étranges. On y côtoie des astrologues, des gladiateurs, des sénateurs, des chanteuses, des esclaves, des Empereurs.. Le style est vraiment agréable et aucune lourdeur ne vient embêter le lecteur. On se laisse prendre, surprendre, tout cela avec une légèreté qui fait du bien. C'est un roman historique, certes, un peu féminin, certes, mais qui ne penche nullement dans aucun des deux sens. Tout est très bien partagé.

Tu auras pu le comprendre, j'ai adoré. Impossible de le quitter une fois commencé. J'ai frémi, j'ai eu peur, j'ai été heureuse, j'ai détesté, j'ai adoré. Que demander de plus?