vendredi 12 septembre 2014

Père d'Elizabeth Von Arnim.

Salut les poussins,

Aujourd'hui:

Père d'Elizabeth Von Arnim.

Orpheline de mère, Jennifer a passé les trente-trois premières années de sa vie à s’occuper de son père. Quand celui-ci se remarie, elle vit ses premiers instants de liberté et de bonheur innocent.
Tandis qu’il part en lune de miel, elle loue un petit cottage pittoresque dans la campagne et se prépare à vivre de l’héritage modeste laissé par sa mère, cultivant son jardin.
Cependant, toutes sortes de complications se font jour, à commencer par la personnalité des nouveaux propriétaires, un jeune clergyman et sa sœur autoritaire… Sans compter son père et sa jeune mariée, qui ne lui facilitent pas l’existence.
Une parabole sur les liens du devoir et la délivrance de l’amour, contée avec l’humour et la finesse d’Elizabeth von Arnim.

À cause d'une promesse faite à sa mère, Jennifer se retrouve encore à trente-trois ans chez son père, lui servant de secrétaire, de gouvernante, bref, de femme à tout faire. Mais enfin la délivrance arrive: son père se remarie en secret avec une charmante jeune fille de dix-huit ans impressionnée par le statut d'écrivain renommé du vieil homme. Alors, Jennifer en profite pour s'en aller, enfin! Vieille fille oui, mais libre. 

Malheureusement, la liberté n'est pas si facile que ça. Ses nouveaux voisins, un pasteur et sa sœur, vont venir perturber la vie tranquille qu'elle espérait.. et peut-être pas seulement eux, à vrai dire.

Elizabeth Von Arnim fait encore partie de ces grands écrivains anglais méconnus chez nous, petits francophones.  Elizabeth a eu une vie incroyable - notamment une liaison tumultueuse avec H.G. Wells - et tous ses sentiments et son vécu se ressentent dans ses écrits, ici également, dans Père. (Et pas incroyablement joyeuse, sa vie.)

Ce n'est pas un roman personnel ou intime, me semble-t-il. Ce roman m'a fait penser à une critique quelque peu cynique sur la société de l'époque, une société où il ne fait pas bon vivre quand on est une femme, seule qui plus est. Jennifer est constamment dérangée dans ses débuts à la campagne, que ce soit par ses voisins que par un autre pasteur qui la déteste ou encore par sa belle-mère effrayée par sa nouvelle vie de femme mariée. Au final, il faut avouer qu'il se passe peu de chose. Très peu d'action, beaucoup de points de vue différents et donc une histoire calme qui n'avance que petit à petit, et encore. 

Il ne faut pas le prendre comme un roman passionnel, c'est un roman descriptif où on apprend à connaître chacun à tour de rôle. Pour être honnête, la plupart sont détestables, seuls Jennifer et son pasteur s'en sortent de manière à ce qu'on finisse le roman un minimum attaché à eux. Le plus drôle est sans doute qu'eux aussi sont des personnages véritablement imparfaits. Jennifer est une vieille fille ronde, pas très jolie, pas très intéressante, pas très cultivée tandis que son nouveau voisin est un jeune homme soumis et faible, plutôt laid (Il est décrit comme à moitié chauve et possédant des énormes lunettes à écailles qui lui donnent l'air d'une libellule) et surtout sans aucune force de caractère! Il hésite devant chaque petite action à faire, ce qui peut être plutôt énervant à force. 

Malgré ça, j'avoue qu'à la fin, quand les choses bougent enfin un tout petit peu, j'ai juste.. Beaucoup ri, en fait. Et j'ai trouvé ça follement divertissant! Ce n'est absolument pas le genre où tout le monde finit merveilleusement heureux mais ça se termine.. comme il le fallait. C'était une excellente conclusion, pour tous les personnages.

L'écriture d'Elizabeth Von Arnim ressemble beaucoup à celles des auteurs classiques: beaucoup de descriptions, des phrases à rallonge, des chapitres plutôt longs.. Pour peu qu'on aime un minimum les classiques du genre, on ne peut qu'apprécier cette écriture riche et étoffée. 

Et voilà, j'ai été plus que ravie de découvrir ce roman. Je n'ai pas eu de coup de cœur pour Père à cause d'un cruel manque de sentiments profonds mais j'ai juste adoré découvrir ce microcosme et sa galerie des personnages parfois.. ahurissants.


Des bisous!

1 commentaire:

  1. En effet, c'est une auteure méconnu ici, mais dont les écrits ont beaucoup d'échos positifs pourtant. Je n'en n'ai pas encore lu, mais je pense que c'est une auteure qui pourrait me plaire, quelque chose de classique, avec des portraits de la société puissants.

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