mercredi 25 juin 2014

La reine des abeilles de Gill Hornby.

Salut les lapins,

Aujourd'hui:

La reine des abeilles de Gill Hornby.

Bienvenue à l'école primaire de St Ambroise.
L'action se déroule sur une année scolaire. Toutes les mères sont inscrites à un même comité pour lever des fonds qui permettront d'organiser, au cours de l'année, différentes sortes d'évènements : déjeuners entre mères, bourses aux vêtements et bibelots, bal de l'été, dîners-tombolas, jeux concours, etc. Mais ces activités doivent entrer dans le cadre bien défini par Béa l'invincible, la Reine de la ruche, qui mène la danse et se sent investie de droit divin. Il y a aussi Heather, qui désespère de se porter volontaire, d'être remarquée, de faire partie du groupe. Et Georgina, mère de famille heureuse en couple, excellente cuisinière, mais à l'apparence négligée. Et Rachel, illustratrice de livres pour enfants, séparée depuis peu de son mari, observatrice amusée mais parfois tenue à l'écart. Et la riche Deborah (appelez-la « Bubba ») à la chevelure blonde toujours impeccable, qui possède une domestique, un jardinier et un placard rempli de vêtements de designers, et qui brûle d'accéder au trône... Aucune de ces mères n'est en reste pour se faire remarquer par le nouveau proviseur, Tom Orchard, qui attire les femmes comme un pot de miel les abeilles.
 Je ne savais pas à quoi m'attendre avec ce roman. Un drame? Une romance? Une comédie? Au final, c'est plus un ensemble de réflexions sur la vie, la maternité, les liens entre les gens. Des questionnements qui font réfléchir mais pas trop, tout est savamment dosé. On rit, on a les larmes aux yeux, on s'attendrit, on déteste. On passe par une flopée de sentiments et c'était juste méga-super-bon.

Ce roman, c'est tout simplement un an dans la vie de mamans. Rachel qui vient de se faire quitter par son mari et qui se voit en plus du jour au lendemain abandonnée par sa meilleure amie. Georgie, toujours entourée d'une marmaille, celle qui paraît en faire le moins mais qui en fait le plus. Heather, l'angoissée, qui veut toujours faire bien, qui veut toujours se faire remarquer et être parfaite. Bubba, la nouvelle, qui vit un peu sur une autre planète. Ou encore Bea, la reine des abeilles, celle qui est vraiment parfaite mais qui voit son piédestal basculer petit à petit. Ce livre, c'est leur histoire. Et celle de bien d'autres encore.

Le début, il faut l'avouer, est plutôt déstabilisant. Les chapitres se passent plus ou moins toujours par rapport à l'horaire de l'école mais surtout, on est plongés dedans à pieds joints sans explications. Petit à petit, on commence à reconnaître les personnages. On change tout le temps de point de vue et il faut quelques temps pour s'habituer, pour savoir qui est qui. Une fois que c'est fait, on se laisse porter par le récit.. et on profite.

Ce récit, c'est une foule de petits riens mais qui font tout. Ce récit parle de mamans comme vous et moi, des mamans toutes très différentes.. En fait, je pense qu'on peut presque se reconnaître dans chacune. Ou en tout cas, on se sentira forcément proche de l'une d'entre elles. Ma préférée? Georgie, celle dont le rêve est de se voir entourée du plus d'enfants possible. Qui prend son lave-vaisselle comme rangement à chaussures, qui à arrêter d'être avocate pour vivre sa vie, tout simplement.

Plus on avance et plus on a l'impression de faire partie des leurs. On apprend à connaître leur famille, leur travail, leur hobby. Des choses plus personnelles aussi, comme leurs attentes, leurs espoirs, leurs rêves. On vit avec elles, à travers elles. Et c'était juste vraiment bon.

Depuis la naissance de Maisie, elle avait toujours redouté de passer à l'étape suivante. Le premier jour à l'hôpital avait été si joyeux qu'elle s'était sentie triste lorsque le deuxième était arrivé. Elle avait adoré avoir un bébé, et redouté le jour où sa fille commencerait à marcher. Et ainsi de suite. Pourquoi ne parlait-on jamais de cet aspect de la maternité? Que ça se résumait à la sourde douleur du regret de ce qu'on était en train de perdre, avec pour seul répit la terreur de ce qui restait à venir.

Dans La reine des abeilles, on s'intègre à un microcosme étrange, très particulier. On voit les relations s'effriter, d'autres se consolider profondément. C'est l'histoire de mamans, l'histoire de femmes, l'histoire d'enfants. C'est de l'humour, de la tendresse, de l'amour, de l'amitié. C'est tendre.. et follement divertissant. Une excellente découverte.

Merci aux Editions JC Lattès,

Des bisous!

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