Aujourd'hui,
En cas de forte chaleur de Maggie O'Farrell.
Comme chaque matin depuis trente ans, Robert Riordan part acheter son journal. Mais en ce jour caniculaire de juillet 1976, Robert part et ne revient pas.Je tiens tout d'abord à remercier les Editions Belfond ainsi que le site Babelio pour avoir eu la chance de recevoir ce livre.
Dans leur maison londonienne, Gretta, sa femme, s'interroge : quelle mouche a bien pu le piquer ? Doit-elle prévenir les enfants ?
À peine réunis, ces derniers tentent de prendre la situation en main : les placards sont retournés, les tiroirs vidés, chaque pièce fouillée en quête d'indices.
Mais, alors que le mystère autour de leur père s'épaissit, les vieilles rancoeurs ressurgissent. L'aîné en a assez : pourquoi est-ce toujours à lui de prendre en charge sa famille ? Quant aux deux soeurs, jadis si proches, quel événement a brisé leur lien, si terrible que la cadette a décidé de mettre un océan entre elles ? Et Gretta, a-t-elle vraiment tout dit ?
Un livre avec lequel j'ai passé un bon moment même si j'en ressors assez partagée.. A cause d'une fin qui m'a tout simplement cassée dans mon élan. J'avais lu quelques chroniques pas très élogieuses à son sujet, j'y allai donc un peu à reculons et pourtant en le lisant je me suis souvent demandé quels défauts on pouvait lui reprocher. C'est seulement en le refermant que je me suis dit: "Tout ça pour ça?" Je me suis sentie un peu bernée, un peu baladée pour au final pas grand chose. Ce qui est vraiment, vraiment dommage car j'ai aimé tout le roman.
On apprend à connaître une famille, surtout les trois enfants à vrai dire. Michael Francis, un père de famille qui a pas mal de problèmes avec sa femme. Monica, pas très heureuse avec un homme qu'elle ne semble pas réellement aimé. Aoife, la rebelle de la famille, le vilain petit canard qui rate tout ce qu'elle commence. Tour à tour, on suit leur vie ainsi que leurs souvenirs. On vogue sur le fil de leur passé, de leur petite enfance à leur vie d'adulte. C'est très intime, très personnel, je me suis très rapidement attachée à eux et je me suis retrouvée à les apprécier malgré leurs défauts, peut-être même à cause de ceux-ci car ils ne les rendaient que plus crédibles, plus touchants. Ils ont chacun une fragilité émouvante qui m'a donné très envie d'en apprendre plus, encore et encore. C'est très contemplatif, très doux, c'est vraiment ce côté du roman qui m'a plu.
Le petit défaut est qu'au final l'intrigue de base ne prend qu'une toute petite place parmi les 360 pages. Vraiment toute petite. Et puis c'est censé être un peu mystérieux, un peu haletant mais au final je n'ai rien ressenti de tout ça. Le dénouement déboule sans prévenir et s'arrête sans réelles explications.
Je suis mitigée donc. Je ne peux que saluer le talent de l'auteure pour nous présenter ses personnages et pour une structure toute particulière du récit. Néanmoins, plus d'explications l'auraient clôturé d'une manière plus agréable.
Encore merci aux Éditions Belfond et au site Babelio,
Des bisous!
Comme toi, j'ai été assez déçue par le dénouement mais je crois que la force du roman, tout ce qui en fait l'intérêt, ce sont les portraits très humains que Maggie O'Farrell a dressé de ses personnages ! Plus j'y repense et plus j'apprécie finalement ce que l'auteure m'a donné à lire tout au long de ces 400 pages.
RépondreSupprimerIl y a des livres dont la fin déçoit mais qui laissent un bon souvenir malgré tout à cause du plaisir ressenti pendant leur lecture. Peut-être que parfois il faut juste savoir s'arrêter à ça, aux qualités du livre. :)
RépondreSupprimerIl est vrai aussi que je n'aime pas me sentir bernée et en décalage par rapport à ce que j'attendais du livre ou en tout cas, par rapport à ce que l'on m'a laissé croire que je trouverais dans l'histoire.
Ca me rassure. Je me sens moins seule d'avoir un avis mitigé dessus.
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