Je pensais que ça serait cucul. Ah non, ça, ça l'est. Mais le style est frais et léger. Un peu comme Pancol. (Oh mon Dieu, j'ai aussi lu du Pancol.)
Plus sérieusement, j'ai vraiment apprécié. Je me suis donné comme mot d'ordre cette année d'ouvrir mon champ littéraire. De lire des choses qui ne me font pas envie, qui ne sont pas mon style. C'était chou. Les personnages sont attachants, complexes. Leur histoire?
"Camille dessine. Dessinait plutôt, maintenant elle fait des ménages, la nuit. Philibert, aristo pur jus, héberge Franck, cuisinier de son état, dont l'existence tourne autour des filles, de la moto et de Paulette, sa grand-mère. Paulette vit seule, tombe beaucoup et cache ses bleus, paniquée à l'idée de mourir loin de son jardin. Ces quatre-là n'auraient jamais dû se rencontrer. Trop perdus, trop seuls, trop cabossés... Et pourtant, le destin, ou bien la vie, le hasard, l'amour appelez ça comme vous voulez -, va se charger de les bousculer un peu. Leur histoire, c'est la théorie des dominos, mais à l'envers. Au lieu de se faire tomber, ils s'aident à se relever."Camille m'a un peu fait pitié. Je suis presque tombée amoureuse de Philibert. (Un petit air de Reid dans Esprits Criminels.) Franck m'a séduite, au fur et à mesure, doucement. Et c'était vraiment pas gagné.
J'ai mis 2 semaines à aller plus loin que les 2 premiers chapitres. Mais une fois lancée, moins de 24h pour le finir.
C'est léger, doux. On se laisse bercer, flotter, on les suit, on s'impatiente.
Ils en en ont fait un film et je le regarderais bien, par curiosité. Ce qui me retient? Le choix des acteurs.. Pas du tout ce que j'imaginais. Peur d'être déçue.
Bref. Une jolie leçon. J'ai bien fait d'aller plus loin que mes préjugés. (Mais je ne lirais quand même plus de Marc Lévy.)
(Et un joli passage. Parce que je suis le genre de fille à pleurer devant un tableau de Botticelli ou de Lippi.)
« - T'es croyante ?- Non. Enfin si... Quand j'écoute ce genre de musique, quand j'entre dans une très belle église ou quand je vois un tableau qui m'émeut, une Annonciation par exemple, mon coeur enfle tellement que j'ai l'impression de croire en Dieu, mais je me trompe : c'est en Vivaldi que je crois... En Vivaldi, en Bach, en Haendel ou en Fra Angelico... Ce sont eux les dieux... L'autre, le Vieux, c'est un prétexte... C'est d'ailleurs la seule qualité que le lui trouve : d'avoir été assez fort pour leur avoir inspiré à tous, tous ces chefs-d'oeuvre... »
Ne pas regarder le film... très décevant par rapport au livre ;)
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