lundi 19 mai 2014

Journal de Joséphine B. impératrice de Philippe Séguy.

Salut les lapins,

Aujourd'hui:

Journal de Joséphine B., impératrice de Philippe Séguy.



Nous rencontrons Joséphine alors qu'elle encore emprisonnée aux carmes et que son mari vient de monter sur l'échafaud. Elle s'appelle encore alors Rose et n'est pas grand chose, pour personne.

En sortant de là, elle n'est plus la même. Prête à tout pour survivre et pour vivre, elle est décidée à être heureuse. Pour ça, elle se vend. Des faveurs contre des prêts, du badinage pour attirer les hommes riches. Sa popularité monte petit à petit, elle devient un symbole de mode et d'élégance, s'attire l'amitié d'hommes influents. Puis, grâce à l'intervention de l'un de ses amants qui s'est lassé d'elle, elle fait la rencontre de Bonaparte, qui n'est pas encore grand chose lui non plus. Maigre à faire peur, les cheveux longs, brusque dans ses manières, Rose est loin d'être séduite. Bonaparte, lui, est totalement conquis. En la poursuivant de ses assiduités, il la conquis petit à petit, jusqu'à la convaincre de se marier. Rapidement, il est envoyé à la guerre. Celle qui se nomme à présent Joséphine en profite pour revenir à ses vieilles habitudes et prend un amant, Hippolyte Charles. Son corps est à lui, son cœur à Napoléon - dit-elle. Leur mariage continue malgré tout, l'homme pardonne et elle jure d'arrêter ses frasques. 

Ensuite.. Ensuite il vaut mieux lire le roman pour le découvrir. Un roman passionnant que j'ai réellement adoré. Et pourtant, Joséphine n'est pas un personnage facile à aimer. L'auteur ne cache pas ses défauts: son besoin constant d'être adulée et adorée, ses infidélités, sa frivolité. Elle dépense sans compter et fait des millions de dettes pour avoir de belles demeures mais aussi des milliers de robes, de chaussures, des bijoux et autre parures. Malgré tout cela, on se laisse convaincre par ses qualités, notamment sa générosité sans faille et sa compréhension incroyable des besoins du peuple. Elle essaye à de nombreuses reprises de faire comprendre à Napoléon qu'il a besoin de ce peuple qu'il snobe grandement mais en vain. Elle, par contre, distribue pièces sur pièces, sourires sur sourires, tout ça dans le but de se faire aimer. Et elle y arrivera, grandement. Elle aimait aussi - et plus que tout - ses enfants, pour qui elle se battra constamment. C'est un mère et une grand-mère attentive et affectueuse, elle n'est heureuse que près d'eux, entourée de tous les siens. Elle prendra soin d'assurer leur avenir et de veiller à ce qu'ils ne manquent jamais de rien.

La politique est abordée bien sûr, à de nombreuses reprises mais sans jamais lourder l'atmosphère. Je ne suis pas une historienne ni une experte de l'époque mais tout m'a semblé très juste, même si j'imagine que beaucoup d'évènements sont survolés. C'est un récit très intime où il était nécessaire de garder le ton d'une femme, pas d'un soldat. Et pourtant on est dans l'ombre de Napoléon, toujours. On apprend à connaître l'homme en lui-même, l'amoureux transi prêt à tout pour sa belle, un amoureux qui lui envoie plusieurs lettres par jour, toutes débordantes d'amour. On voit leur relation s'étioler petit à petit, comme s'il n'avait jamais pu réussir à se réunir au bon moment. Tout cela nous est conté sans tomber dans la mièvrerie écœurante.. C'est juste et c'est beau.

Plus le temps avance et plus on s'attache. Le personnage qui m'énervait quelque peu au début m'a conquise, à mon tour. Elle m'est devenue chère - comme une bonne amie - et il m'a été difficile de dire aurevoir à tout ça. On s'immerge totalement, on partage ses pensées, son je intimiste et on écoute son histoire, tout simplement.

Pour peu qu'on s'intéresse un minimum à cette époque, je pense que ce roman ne pourra que vous plaire. Ne vous attendez pas à un roman d'historien où l'on vous débite seulement des faits, il s'agit ici d'un roman, d'une oeuvre de fiction, l'auteur prend donc quelques libertés avec la réalité.. Mais pas tant que ça. De quoi en apprendre plus d'une manière agréable!

Merci aux Editions Flammarion,

Des bisous!

3 commentaires:

  1. Livre que je retiens, je pense qu'il pourrait me plaire. Sans être une passionnée de Napoléon, j'ai été passionnée par la bio de Marie-Louise et je pense que cette découverte plus ou moins romanesque de Joséphine pourrait être sympa. ;)

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  2. Ta chronique me tente énormément et je penses que je vais finir par me lancer ! =)

    ahh-uh-riii26

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  3. Moui, tu vends bien ce roman historique! Ce n'est pas vraiment ma période de prédilection mais pourquoi pas! Et puis tu sais, en tant qu'historienne, je ne suis pas contre quelque chose de romancé, j'aime le document historique mais j'aime aussi la liberté que peut prendre un écrivain pour rendre l'histoire plus digeste aux yeux des "non-historiens"! Si ça peut faire aimer l'Histoire aux plus réticents... j'approuve! Chloé

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