mercredi 7 novembre 2012

Ma rencontre avec Petitnain ou le récit d'un accouchement.. sansdouleur.

Salut lecteurs,

Va savoir pourquoi, ce soir, j'ai ressenti le besoin de partager avec toi la naissance de mon numéro 2. Un besoin de partager et pourquoi pas de rassurer; mon accouchement s'est déroulé à merveille et apparemment il est possible d'accoucher sans douleur. C'est donc un accouchement totalement médicalisé, pas naturel du tout. Mais c'était mon moment, notre moment et nos décisions. De toute façon, si je n'avais pas eu d'aide, ça aurait pu être très dangereux.

Nous sommes donc à la 37ème semaine de Petitnain. Il est en forme et gigote dans mon ventre comme un vrai petit diable. De nombreuses vidéos l'attestent, cet enfant est un gigoteur-tonique. Je me rends à ma visite chez monsieur-mon-gynéco-que-j'aime-d'amour-fort et lui raconte que je souffre beaucoup. Et oui, moi, la fille-la-plus-zen-au-monde-enceinte-qui-rayonne-et-est-entourée-de-papillons-tellement-elle-aime-être-enceinte se demande bien ce qu'il se passe. Depuis quelques jours j'ai droit à d'énormes migraines, de gros vertiges ainsi que de l'eau un peu partout depuis de nombreux mois mais là c'était juste devenu incroyable. Plus de chevilles, plus rien, pas un centimètre carré où je n'étais pas gonflée. Donc je m'inquiète. Et monsieur-le-gynéco confirme mes soupçons. Les quelques examens qu'il me fait ne sont pas bons du tout. Le petiot n'en souffre pas, c'est moi qui prend toutes les complications. C'est sérieux. Moi qui redoutais chaque visite en me demandant si cela finirait comme la première fois (C'est-à-dire un "On va vous déclencher" et moi qui pleure à peine sortie du cabinet), moi qui rêvais d'un accouchement qui se lance tout seul, aller à mon aise, toussa.. Et bien niet, kedal, zéro, toussa. Il semblerait que je ne supporterai jamais une grossesse jusqu'au bout.

Nous sommes mardi et nous programmons l'accouchement vendredi histoire de laisser Petitnain encore quelques jours au chaud histoire d'être sûr que tout soit bien terminé là-dedans. J'ai malgré tout rendez-vous le lendemain pour d'autres examens et un monito.

Qui ne se révèlent encore une fois pas bons du tout. Ils décident donc tous d'avancer rapidement les choses. Il doit être quelque chose comme 15 heures et on me donne rendez-vous à 19 heures pour me préparer pour le lendemain.

Zoup, je sors, je pleure. Je rentre avec l'Homme à la maison préparer toutes nos petites affaires pour embarquer toute la famille chez belle-maman-d'amour qui nous accueille afin d'être près de l'hôpital et aussi de pouvoir s'occuper de mon grand bonhomme. L'Homme s'arrange pour m'accompagner le soir. Je suis terrorisée, j'atterris dans une chambre avec une autre demoiselle qui vient d'accoucher et découvre les premières heures de maternité. L'Homme m'abandonne (Oui oui!) et je me retrouve là absolument sur les nerfs à discuter sur Facebook avec Satguine qui me soutient psychologiquement et me rassure, me faisant oublier quelque peu que dans quelques heures je ferai enfin la rencontre de mon tout-petit. Je suis vraiment apeurée, ayant souffert pour mon premier accouchement je redoute profondément la douleur et tout ce qui va après.

La nuit est difficile. Comme pour le premier, je ressens des contractions alors que l'on ne m'a absolument rien donné comme médicament. Des contractions assez fortes. Alors que mon "rendez-vous-perfusion" était prévue pour 7h je me retrouve à 5h dans la salle d'accouchement avec un monito qui confirme mes soupçons: Avec ou sans nous Petitnain semble avoir décidé qu'il est temps de sortir. Ca me fait encore sourire maintenant, cette magie du corps féminin qui comprend tout, ce lien physique et psychologique qui m'a donné ces contractions sans doute juste parce que je savais que cela devait se produire.

L'Homme arrive donc vers 6h30 et j'ai reçu la perfusion pour déclencher 30 minutes auparavant. Les contractions sont vite insupportables (Je rappelle que les contractions déclenchées sont genre énoooormément plus douloureuses que les classiques.) et les sage-femmes appellent donc déjà l'anésthésiste pour être sûr que je ne souffre pas trop longtemps.

Il arrive, me terrorise, n'est pas très sympathique et me fait clairement comprendre que je suis gonflée jusque dans mon dos ce qui rend la pose de la péridurale assez compliquée. Dur dur. Mais finalement il y arrive et me laisse donc avec le bouton que l'Homme est bien décidé à contrôler pour que cette fois je ne souffre pas.

Après les choses se font dans le plus grand calme. Je somnole, lis un peu, me retourne constamment. Jusqu'à ce qu'on entende une femme hurler dans la salle à côté, quelque chose comme "Je veux mourir, à l'aide, au secours." Mais hurler comme si on était en train de l'égorger. Revoilà un gros coup de stress: Moi je ne veux pas mourir de douleur. La sage-femme vient me rassurer en me disant que la dame d'à côté a choisi de n'avoir pas de péridurale.

Soyons clairs, chacun fait ce qu'il veut mais pour moi la rencontre de mon petitd'homme ne devait en aucun cas rimer avec la souffrance. Je voulais un moment zen, quelque chose qui se fait doucement, dans la tendresse et le calme. Et c'est ce qui s'est passé.

A 10h, tout se précipite. En regardant mon ventre on peut clairement voir qu'il est bien descendu et que son arrivée est proche. On m'ausculte et on me laisse me mettre sur le côté qui, comme pour la première fois, me semble être la position la plus naturelle pour le laisser passer. Monsieur-mon-gynéco arrive, il n'y a que lui, une sage-femme, l'Homme et moi. Tout est zen, tout le monde parle doucement, je souris, on se sourit et puis il est temps. Je commence à pousser et là, sans doute à cause de l'anésthésie, de l'instant et des hormones je fais une sérieuse crise de nerf. Pas de panique, je suis juste triste.. Je me met à pleurer, je suis submergée par une vague de tristesse, refusant de perdre le lien unique que je partage avec mon enfant. Et pourtant, c'est le moment.

Je pousse - mal les premiers instants. Je me fais encore une fois enguirlandée et recommence, cette fois plus posément et comme il faut.

J'ai du pousser trois fois maximum. Je n'arrive pas à y croire, j'ai du mal à me rendre compte que tout a été si vite, si calmement, si.. doucement. Sans aucune douleur.

Et je le rencontre, lui.

Pas de "Mais il sent la vase", cette fois-ci.

Je vous ai parlé il y a quelques temps de ma peur de ne pas l'aimer. De ne pas l'aimer autant que mon grand. Et pourtant, à peine rencontré que je l'aimais déjà infiniment. Comme si mon coeur s'était instanément agrandi pour lui faire une place. Ou comme si ça avait toujours été le cas. Quoique j'aie jamais pu penser il est tout aussi important, je tombe littéralement amoureuse une nouvelle fois.

Il est énorme, grand, heureusement qu'il est né trois semaines avant. 3,6kg et 53cm. Pas du tout semblable à son grand frère. Encore maintenant, ce petit blond aux yeux verts se distingue en tout, pas que physiquement.

Et je l'aime. Et je suis heureuse d'avoir pu le mettre au monde dans un moment empreint de sérénitude. Cette journée a totalement effacé ma peur d'accoucher. Certaines fois tout se passe bien. Peut-être ais-je attrapé l'habitude.. Tout ce que je sais c'est que parfois j'ai l'impression que si je suis douée pour quelque chose c'est bien de faire des enfants et de les mettre au monde. :)

(Merci à Margaux pour la jolie photo.)

12 commentaires:

  1. OUIIII c''est ma photo ! :D merci de l'avoir mise, ça me fait super plaisir !!
    Il est magnifique ton fils en tout cas <3

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  2. Bonjour, et merci pour ce partage d'expériences. Je dois accoucher dans 2 mois et je suis forcément un peu angoissée à cette idée … mais il va bien falloir y passer! Je dois avouer que je me suis posée la question quant à la péridurale, mais votre récit à terminé de me convaincre … je ne veux pas crier comme votre voisine d’hôpital!
    Bravo pour ce petit garçon, c'est vrai qu'il est vraiment très beau!
    Belle journée

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  3. je viens d'arriver sur ton blog via cet article que j'ai trouvé touchant et qui pourrait faire réfléchir sur la mise au monde moins naturelle !
    ton bébé est tellement mignon .; excuse moi de te laisser maintenant, je file voir le reste de ton blog =)
    bisous et tout plein de bonheur avec ta famille =)

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  5. Il est très touchant ton récit, je m'y suis beaucoup retrouvée car mon accouchement s'est passé exactement de la même manière que le tien ;) C'est très beau ce lien que tu décris avec ce petit 2ème qu'on a peur de ne pas aimer assez... Mais on dit que le coeur d'une maman est extensible à l'infini, ce serait donc vrai ;) ?

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  6. Genial ce recit!!! On dirait mon accouchement! Et moi aussi j'avais la voisine qui criait "Je vais mourir!!!!" J'aurais pu écrire un article ayant le même titre, d'ailleurs quand on me demande si c'est difficile d'accoucher... je ne sais pas quoi repondre. Je n'ai eu que 1 contraction un peu douloureuse, l’anesthésiste etait dans le couloir: 4 h apres j'avais ma merveille sur la poitrine... Donc pour moi c'etait trop facile!! ;) Excellent souvenir en tout cas!

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  7. Bonjour,
    Mais comment avais-je pu passer à côté de ton blog?!!! Une jolie découverte !
    Dis-moi, veux-tu que j'ajoute petitnain à ce post:http://alameresi.over-blog.com/article-les-bebes-de-la-blogo-cuvee-2012-premiere-partie-109762835.html
    Si tu es partante, indiques moi sa date de naissance. Merci et à bientôt surtout !

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  8. Ah oui, grand le bonhomme pour 3 semaines d'avance ^_^
    L'essentiel est d'avoir un accouchement dont on garde un joli souvenir.

    Mes accouchements étaient sans péri et pour moi, ils étaient idylliques et je n'ai pas crié comme ta voisine de salle ;) Je n'ai même rien dit, jamais je ne me suis plainte.

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  9. Ca me donne presque envie d'accoucher... Enfin faudrait déjà être enceinte... Et avoir un mec

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  10. C'est vrai, dis qu'il est TRÈS beau ! :-)
    Des BiZ, (Agnès)

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  11. ton récit est très touchant, j'en ai la larmichette :)
    Magnifique bébé, et joli travail à toi :)

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  12. Ton histoire est très belle. Mon premier accouchement s'est déroulé à merveille, ça a été mieux que la grossesse ;) Du coup là je me dis qu’apparemment ça peut mal se passer bon pas de quoi non plus m'angoisser je ne suis pas d'une nature à m'en faire pour quoi que ce soit.
    Je me suis juste rappeler en te lisant que j'avais entendu vomir la femme qui accouchait dans la pièce à coté, heureusement je n'avais rien avalé depuis au moins 20h hu !
    Merci pour ce beau témoignage :)

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