mardi 31 mai 2016

Le Chant du Rossignol de Kristin Hannah.

Salut les poussins,

Aujourd'hui:

Le Chant du Rossignol de Kristin Hannah.

France, 1939. Dans le village de Carriveau dans la Loire, Vianne Mauriac fait ses adieux à son mari qui part au front et se retrouve seule avec sa fille. Elle ne peut imaginer que les nazis vont envahir le pays. Pourtant, lorsqu'un capitaine allemand réquisitionne sa maison, elle est forcée d'accueillir un officier sous son toit. Et fait le choix de protéger sa fille avant la liberté de son pays... Sa sœur Isabelle, 18 ans, a passé son enfance dans des pensionnats depuis la mort de leur mère, et son père décide de l'envoyer vivre avec Vianne. Mais son tempérament rebelle met en danger leurs vies à toutes. Isabelle décide donc de partir vivre à Paris, le jour de l'entrée des Allemands dans la ville. Impétueuse et pleine d'idéaux, elle s'engage très vite dans la Résistance sous le nom de code " Le Rossignol " et fait régulièrement passer des aviateurs anglais en Espagne. Deux sœurs, deux destins et deux façons de survivre à la guerre et à l'envahisseur. Un grand roman sur l'amour, la liberté, les idéaux et sur le rôle des femmes pendant la guerre.
Isabelle est une jeune femme insolente et rebelle qui a passé sa vie à s'échapper de pensionnats, cherchant à vivre l'aventure, cherchant aussi en vain quelqu'un qui s'intéresserait à elle.

Vianne, sa sœur, est plus modérée, plus sérieuse, plus sage. Mariée, mère d'une petite fille, elle n'a jamais su réellement s'intéresser à cette cadette beaucoup trop explosive pour elle. Et pourtant..

Pourtant la guerre est là. Chacune va réagir à sa façon. Vianne va voir sa maison envahie par l'ennemi tandis qu'Isabelle décide de tenter de faire bouger les choses..


Ce roman, je sentais qu'il allait me plaire. J'ai su dès les premières ligne qu'il était fait pour moi, que j'allais passer des moments extraordinaires à ses côtés.. et je ne me suis pas trompée une seule seconde. Le Chant du Rossignol fait désormais partie de mes romans préférés, j'irais même presque jusqu'à dire qu'il est maintenant mon roman historique préféré.. et c'est pourtant une partie de la littérature que j'adore et que je lis très très très souvent. Comme pas mal de fois ces derniers temps, j'ai pourtant eu énormément de mal à commencer cet article. J'ai eu du mal à trouver les mots justes qui décriraient exactement ce livre et ce que j'ai ressenti en le lisant. C'était tellement intense, tellement prenant! En toute honnêteté, j'ai passé la moitié du temps à pleurer, l'autre moitié à sentir mon cœur battre tellement fort que j'avais l'impression qu'il allait sortir de ma poitrine.

Ces deux personnages sont inoubliables. J'ai adoré Isabelle tout de suite, j'ai aimé son caractère indomptable et passionné. Elle ne fait jamais les choses à moitié et n'a jamais peur de rien. Je l'ai admirée pour son courage et sa force face aux épreuves qu'elle affronte. Pour Vianne, il en a été tout autrement. J'ai mis beaucoup de temps à me laisser amadouer, je la trouvais égoïste, peureuse, naïve au point où j'avais parfois envie de la secouer. Finalement, elle m'a séduite petit à petit, sans doute à cause des changements qui surviennent chez elle à cause du contexte plutôt catastrophique. L'auteure ne nous épargne rien sur les horreurs de ces années, ce livre déborde de vérités, il ne cache rien, il dévoile tout, on ne peut qu'être dégoûtés, encore et encore devant tant d'horreurs, de privations, de cruauté, même dans la vie quotidienne de petit village perdu. On découvre des situations très différentes, des côtés de cette guerre qu'on imagine mais dont on ignore réellement l'ampleur, d'où cette émotion intense à chaque page, c'est bouleversant.

Nos héroïnes le sont aussi.  Aucune n'est parfaite et c'est sans doute pour ça également que je les ai autant aimées et que je les aime encore. J'ai vécu chaque moment avec elles comme si je faisais partie d'elles, j'ai tout vécu de manière intime, j'étais là.. et c'était dur. Tellement de privations, de drames, de pertes, de désillusions. De l'espoir aussi, parfois.

Franchement je ne sais pas quoi dire de plus. Je n'ai pas de mots assez forts pour vous décrire à quel point j'ai été touchée par ce récit, pour vous dire à quel point Vianne et Isabelle ont pris une place énorme dans ma vie pendant quelques jours. Quand je l'ai fini, c'était un adieu terrible, un adieu qui n'en finissait plus, j'y pensais encore et encore et encore.. Maintenant je donnerais cher pour pouvoir le redécouvrir comme pour la première fois. Ce qui est sûr, c'est que contrairement à mon habitude, je le relirai très vite, c'est certain.

Je ne peux que vous conseiller chaudement de lire ce roman si vous vous intéressez un tant soit peu à la deuxième guerre mondiale. Ce n'est pas un roman féminin, c'est un roman vrai, un roman dur, un roman fort.. Un roman parfait pour moi.

Si j'ai appris une chose dans cette longue vie qui a été la mienne, c'est ceci: dans l'amour, nous découvrons qui nous voulons être; dans la guerre, nous découvrons qui nous sommes. [..] 
Ces derniers temps, pourtant, je m'étonne de repenser à la guerre et à mon passé, aux gens que j'ai perdus.
Perdus. 
Ce mot donne l'impression que j'ai égaré les êtres qui me sont chers; comme si je les avais laissés à un endroit qui leur était étranger avant de m'éloigner, trop troublée pour retrouver mon chemin.
Ils ne sont pas perdus. Ils ne sont pas non plus dans un monde meilleur. Ils sont partis. Maintenant que la fin de mes jours approche, je sais que le chagrin, tout comme le regret, s'inscrit dans notre ADN et fait à tout jamais partie de nous.

Merci aux Éditions Michel Lafon pour cette petite merveille,

Des bisous! 

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