Aujourd'hui:
La Maison du Cap de Françoise Bourdon.
1849. Léonie, fille de modestes résiniers, grandit blessée par le désamour de sa mère, qui, un jour, lui assène : « Tu n'es pas faite pour le bonheur, tout comme ta dernière fille. ». Elle deviendra ramasseuse de sangsues. Sa benjamine, Margot, refuse cette existence de labeur et de honte : à elle la Ville d'Hiver, à elle le choix d'une autre vie. Par amour, un homme bâtira pour elle la Maison du Cap...Léonie a passé toute sa vie dans la pauvreté, dans une forêt qu'elle aime de tout son coeur. Margot, sa petite dernière, n'a pas du tout les mêmes ambitions: elle rêve d'argent, de luxe, d'un monde qui semble si loin.. mais qu'elle touchera du bout des doigts grâce à James et à la maison qu'il lui fait construire, la Maison du Cap. Elle ne l'appréciera jamais à sa juste valeur mais cette maison sera le refuge des prochaines lignées de la famille, leur point de repère à tous.
Se poursuit au fil des décennies et des tumultes de l'histoire une grande saga d'héroïnes : Charlotte la photographe, Dorothée l'aviatrice, Violette la résistante. De génération en génération, elles perpétuent une lignée de femmes fortes et ardentes...
La Maison du Cap demeurera un refuge pour Margot et ses héritières, et le bonheur, une quête ardue, dans une société toujours corsetée.
Il y a des romans qu'on ne sent pas, des romans auxquels on n'accroche pas dès les premières lignes, le feeling n'est pas là, les personnages ne sont pas attachants, l'histoire ne démarre pas spécialement bien.. La Maison du Cap en fait malheureusement partie même si mon avis a tout de même pas mal changé en cours de route.
Françoise Bourdon est une auteure connue et reconnue, une auteure un peu terroir qui partage avec ses lecteurs des petits bouts de France dépaysants.. Ca, je ne peux que saluer ce côté-là du roman qui m'a baladée le long du bassin d'Arcachon et ce dans des milieux bien différents. Forêt et mer, pauvreté et richesse, on découvre des situations radicalement à l'opposé et j'ai aimé cette promenade. Maintenant, le problème venait d'ailleurs.
En fait, c'est assez simple, mon plus gros grief va sans conteste aux héroïnes de ce roman, et elles sont nombreuses. Le résumé m'avait fait croire que j'allais lire un récit rempli d'amour et de passion alors qu'en fait il s'agit plutôt de désillusions et de désespoirs, de solitude et d'égoïsme. Tout le temps. Pour montrer le modernisme de la femme, sous réserve de suivre leurs rêves, leurs envies et leurs besoins, toutes abandonnent.. tout. Si ce chemin pouvait être remarquable une fois ou deux, au bout de la dixième autant d'égoïsme était juste épuisant à suivre, surtout pour la maman que je suis. A vrai dire, aucun des personnages ne m'a été sympathique ou presque. J'ai apprécié certaines de leurs facettes mais je déplore leur égoïsme qui leur a souvent fait prendre des choix que je n'ai pas compris et pas vraiment accepté. De plus, la manière qu'a l'auteure de traiter tout ça est très particulière parce que l'on passe d'un personnage à l'autre sans prévenir mais ce qui m'a vraiment empêchée d'accrocher c'est les bonds dans le temps, ce qui arrive presque toutes les cinq pages. C'est fatiguant, on s'y perd entre les personnages et les années qui passent, des événements importants qui leur arrivent entre temps et qu'on nous explique vite fait, à cause de ça j'ai un peu eu l'impression de lire l'histoire en courant et c'était désagréable voir carrément pas intéressant. J'ai pensé l'arrêter mais la curiosité de savoir comment tout allait finir l'a emportée.. et au final je me suis tout de même attachée un minimum à elles, mais vraiment juste un peu, juste de quoi verser une mini larmichette en tournant la dernière page.
Bref, cette lecture confirme ce que je pensais déjà: j'ai du mal avec les romans terroirs et les bonds dans le temps ne sont pas réellement faits pour moi.
Merci aux Editions Presses de la cité,
Des bisous!
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