samedi 2 mai 2015

Sans prévenir de Matthew Grow.

Salut les poussins,

Aujourd'hui:

Sans prévenir de Matthew Grow.

A quinze ans, Francis Wootton est passionné de vieux films, de musique rock et de lectures romantiques. Mais avant tout, il ne se prend pas au sérieux. Pas plus que les excentricités de sa mère et la désinvolture de son adulte de frère.
Lorsqu'on lui diagnostique une leucémie, ses priorités changent. Il y a l'horreur d'être retardé d'une année au lycée, la menace d'une calvitie imminente, la nécessite de retrouver sa plus belle chemise au cas ou une pop star lui rendrait visite pour une photo...
Mais il n'imaginait pas rencontrer Ambre, son caractère de chien son humour féroce, sa vulnérabilité désarmante et irrésistible.
À quinze ans, Francis apprend qu'il a un cancer. À l'aide de son frère, de sa mère et de sa grand-mère, il va tant bien que mal tenter de surmonter cette immense épreuve qui l'attend. Au centre d'oncologie pédiatrique, il rencontre Ambre, une jeune fille au caractère très particulier.. mais Francis va petit à petit l'apprivoiser. Tous deux vont partager ce combat difficile, passer de bons et de mauvais moments ensemble, découvrir l'amour, aussi..


On compare ce livre à Nos étoiles contraires mais il n'en est rien. J'ai adoré ce dernier, j'en pleure encore rien que d'y penser et Sans prévenir n'est peut-être pas du même niveau mais c'est tout de même un roman magnifique. C'est touchant, bouleversant, triste.. et merveilleusement drôle aussi. 

Malgré le contexte difficile j'ai passé mon temps à pouffer et à rire comme une idiote. Les personnages sont absolument géniaux, surtout la mère de Francis qui est juste parfaite. L'ironie et le second degré sont présents à chaque phrase, on ne peut pas s'ennuyer, seulement admirer les petites joutes verbales entre nos personnages ou leurs réflexions parfois surréalistes. Ce côté-là était juste parfait aussi.

Et même quand ma mère avait essayé d'avoir la conversation, ce n'était pas très éclairant. Elle était venue s'asseoir sur mon lit un beau jour, elle avait tripoté le drap d'un air distrait et m'avait demandé si je savais comment les couples prenaient leur pied. J'avais dit oui, à son grand soulagement, et elle avait conclu:
- Bon, très bien, alors si tu veux des précisions sur tout ça, on a le haut débit à la maison et je ne vérifie jamais l'historique des recherches.
Et elle était descendue se faire un thé.

La façon d'aborder la maladie est très juste. C'est triste mais on ne pleure pas à chaque seconde, ils souffrent et on est avec eux tout de même, bien évidemment. La relation entre Ambre et Francis ne prend pas trop d'espace non plus, les différentes parties de l'histoire si je puis dire sont bien dosées, aucune ne prend le pas sur l'autre. Comme l'écriture est facile et très agréable à lire en plus, on peut se concentrer sur l'essentiel. 

Les personnages sont tous bien différents mais tous sont liés, d'une manière ou d'une autre. Chacun va apporter quelque chose à l'autre, on va les voir évoluer, changer petit à petit, devenir différents.. Plus courageux surtout face à l'épreuve qu'ils doivent supporter. Ambre et Francis sont deux personnages particulièrement attachants, lui par son côté fantasque geek et coincé, elle avec sa grande gueule qui sert à la protéger de tout ce qu'elle a déjà et tout ce qu'elle va endurer. Elle va donner à Francis du courage, de la force.. du bonheur aussi, tout simplement. Leur entourage, tellement à l'opposé dans la vie de tous les jours au début va vite se révéler complémentaire. Sans doute est-ce l'épreuve qu'ils partagent qui va les rapprocher et les pousser à s'entraider, ils vont vite former un petit cocon autour de nos deux ados malades. Cliché mais tellement émouvant à voir..

Alors, tu vois, ce que je veux dire, c'est que je sais comment ça se passe quand les gens meurent. Je sais que c'est seulement quelqu'un en moins à la table du dîner, et que personne n'emporte le monde avec soi. Il continue de tourner comme il l'a toujours fait, il est seulement un peu plus triste pendant un moment.

Sans prévenir est un roman unique. Un roman triste et drôle à la fois, c'est peut-être ce qu'il lui vaut aussi la comparaison avec Nos étoiles contraires. Moi je dirai qu'il y a effectivement une petite ressemblance avec le ton de John Green, cette façon d'aborder les sujets tragiques avec second degré et avec beaucoup d'humour.. pour mon plus grand plaisir. 

- Tu sais ce qu'il y a de mieux avec les étoiles?
- C'est quoi?
- Elles sont mortes mais on peut quand même les voir. Quand on regarde le ciel, on regarde des millions de souvenirs, des millions de versions différentes de quelque chose qui était là avant. Et ce n'est même pas romantique, c'est de la science.


Des bisous!


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