mercredi 8 octobre 2014

Tant que nous sommes vivants d'Anne-Laure Bondoux.

Salut les poussins,

Aujourd'hui: 

Tant que nous sommes vivants d'Anne-Laure Bondoux.

"Nous avions connu des siècles de grandeur, de fortune et de pouvoir. Des temps héroïques où nos usines produisaient à plein régime, et où nos richesses débordaient de nos maisons.
Mais un jour, les vents tournèrent, emportant avec eux nos anciennes gloires. Une époque nouvelle commença. Sans rêve, sans désir.
Nous ne vivions plus qu'à moitié, lorsque Bo entra, un matin d'hiver, dans la salle des machines."
Folle amoureuse de Bo, l'étranger, Hama est contrainte de fuir avec lui. Commence alors pour eux un fabuleux périple à travers des territoires inconnus. Leur amour survivra-t-il à cette épreuve ? Parviendront-ils un jour à trouver leur place dans ce monde ?
Bo et Hama. Hama et Bo. Deux êtres qui s'aiment follement dans un monde tout en nuances de gris.

Bo est un étranger, un nouveau venu, le dernier arrivé au village. Ainsi, quand un accident tragique se produit à l'usine de la ville et qu'il est le seul absent, il est plus que facile de le pointer du doigt et de l'accuser de tous les maux. Alors Hama, blessée au plus profond d'elle-même et pourtant porteuse d'espoir, ainsi que Bo, prêt à tout pour être avec la fille qu'il aime, tous deux décident de partir loin, de tout reconstruire ailleurs. 

Un voyage difficile pour un nouveau départ. Mais est-il réellement possible de faire comme si rien ne s'était passé? Peut-on vraiment tout balayer? 

J'ai mis plus d'une semaine à écrire cet article.. Je ne sais pas pourquoi ça a été si difficile et je doute même qu'il soit à la hauteur de ce que j'espérais. En fait, ce roman m'a tout simplement bouleversée. J'ai passé le dernier tiers du roman en pleurs, sans doute à cause d'un trop plein d'émotions.

Un fait assez étrange quand on sait que ce roman est très impersonnel, à vrai dire. Une narration à la troisième personne qui fait qu'on se sent réellement spectateur et non acteur de l'histoire. D'habitude, ça me refroidit, ça m'éloigne totalement du récit et je finis souvent assez indifférente. Ici, cette impersonnalité est comblée par une poésie juste incroyable, bouleversante comme j'ai rarement vu. Les mots sont simples, les phrases sont simples et pourtant.. Quelle beauté! Ce sont ces mots qui m'ont serré le cœur, ce lyrisme et cette fluidité qui en découlent, c'est juste un régal pour les yeux. Aussi, petit à petit, plus on avance, plus on comprend. Cette sensation d'éloignement s'en va et on comprend où l'auteure veut en venir.. Quelle surprise! J'ai apprécié ce petit retournement de situation qui donne une autre dimension à l'histoire.

Et puis voilà, cette histoire c'est un peu un conte de fée moderne, c'est très beau et très triste à la fois, c'est surtout rempli de sentiments bruts et très forts: l'amour, l'amitié, l'espoir, la nostalgie, la peur, tout ça en même temps. Je suis passée par une tonne de stades différents, j'ai souris et j'ai pleuré, pour resourire et repleuré ensuite. Ce sont des vagues puissantes, des déchaînements de mots simples qui m'ont pourtant touchée au plus profond de mon petit coeur d'hypersensible.. C'est peut-être à cause de cette caractéristique me concernant mais je pense malgré tout que c'est plus que ça, je pense vraiment que ce roman est bourré de qualités. Je sais que peu finiront cette lecture dans le même état que moi mais malgré tout, il faut le lire. Parce qu'il est beau, tout simplement. Et parce qu'il parle de la vie!

Bo la dévisagea. La beauté et la jeunesse d'Hama méritaient tellement mieux que le bruit assourdissant de l'Usine! Leur amour méritait tellement plus que ces heures volées! Pour la première fois de sa vie, Bo se sentait en désaccord avec ce qu'on lui avait appris dans sa communauté: couler le métal, mouler, fondre, calciner, tremper, emboutir des tôles, des billettes, des poutres.. Il n'avait plus envie de travailler six jours sur sept. Ses grandes mains d'ouvrir aspiraient à fabriquer autre chose que des pièces pour des engins de guerre: elles avaient envie d'apprendre à jongler, à faire virevolter des kilomètres de rubans multicolores, à faire naître des papillons!
Et plus que tout, ses mains désiraient parcourir, sans fin, les paysages inscrits sur le corps de Hama. 

Merci aux Editions Gallimard Jeunesse,

Des bisous!

5 commentaires:

  1. Tu m'intrigues ! C'est impossible de rester de marbre face à un roman qui t'a ainsi bouleversée ! Si j'ai l'occasion de me le procurer, je n'hésiterai pas à la lire !

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  2. J'avais beaucoup aimé, et je me souviens que j'avais eu du mal à écrire ma chronique. Je n'avais pas non plus été jusqu'au coup de coeur, mais c'est un livre tellement différent, tellement spécial, que j'ai eu du mal à faire ressentir à l'écrit ce que j'avais ressenti.
    En tout cas, je trouve que tu as bien réussi à faire passer le message.
    Des bisous à toi aussi ! ^^

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  3. Wouah en tout cas ton avis donne vraiment envie ! J'ai entendu tellement de choses différentes sur ce livre, mais en tout cas on peut dire qu'il ne t'a pas laissée indifférente et ça m'intrigue beaucoup ! :)

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  4. J'ai entendu beaucoup de bien de ce roman mais ta chronique montre clairement que c'est bourré d'émotions et que ça ne laisse pas indifférent ! J'avais déjà envie de le lire et je suis de plus en plus intriguée ^^

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  5. Mon dieu, pourquoi tu lis que des livres trop tentants ?? mdr Je l'ajoute à ma wishlist illico presto

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