mardi 27 mai 2014

Le temps des femmes, tome 3: Oublier Marquise d'Emmanuelle de Boysson.

Salut les lapinous,

Aujourd'hui:

Le temps des femmes, tome 3: Oublier Marquise d'Emmanuelle de Boysson.

Au début du XVIIIe siècle, Marquise est mariée à Armand de Belle-Isle et mère de deux enfants. Lorsqu'elle rencontre le jeune Watteau, celle qui rêvait d'une carrière artistique tombe éperdument amoureuse. Il l'initie à l'art et aux fêtes galantes. Elle le suivra jusqu'à sa mort prématurée en 1721.

Voici une auteure et une saga que j'avais envie de découvrir depuis longtemps. Ce tome est le troisième tome de Le temps des femmes qui suit trois générations très différentes. Pas besoin d'avoir lu les romans précédents pour se lancer, quelques allusions sont faites au passé mais quand il le faut, tout est très bien expliqué.

Nous suivons donc Marquise de Belle-Isle, une femme de trente-huit ans qui s'ennuie. Elle rêve de vivre de sa peinture et subit la vie conjugale avec un mari colérique et indifférent. Cela change rapidement, sa rencontre avec Watteau - peinture peu reconnu alors - va lui redonner espoir et la pousser à retourner à ses pinceaux. A côté de ça, de vieux démons familiaux refont surface. Elle rencontre enfin son vrai père, Louis XIV, grâce à un autre de ses bâtards. Le roi décide de la reconnaître officiellement et Marquise sera, bien malgré elle, mêlée à des intrigues de cour et des complots bien dangereux..

Je vais être honnête et vous avouer tout de suite mon ressenti à propos de ce roman: je me suis ennuyée, vraiment très fort. C'est pourtant typiquement le genre de roman qui me plaît habituellement mais dès les premières lignes, j'ai senti que cela ne passerait pas. J'aime les sentiments forts, j'aime trembler, pleurer et aimer aux côtés des personnages des romans que je lis. Ici, je n'ai trouvé que de froides descriptions, même en ce qui concernait les relations amoureuses, un comble. Des mots d'amour dès la deuxième rencontre et quelques étreintes pour toutes les suivantes. Je n'ai pas cru une seule seconde à la relation de Marquise et de Watteau, tout semblait faux, presque éteint.

Ce manque de feeling, d'accroche, s'explique peut-être par l'usage de la troisième personne pour la narration. C'est toujours difficile pour moi, d'autant plus dans les romans historiques car le récit est déjà, de base, quelque peu alourdi par des faits tangibles et un peu récités. (Je parle pour tous, en général. Le contexte est méga-important dans ce style.) Je n'ai pas pu m'attacher aux personnages, je les regardais seulement en tant que spectatrice alors que j'attend faire partie intégrante des histoires que je lis. Pari raté, ici, même si c'est une opinion et des besoins très personnels à la lectrice que je suis.

J'ai quand même un point positif, un très bon point que j'ai grandement apprécié: l'honnêteté de l'auteure à dépeindre la vie quotidienne à la fin du règne de Louis XIV. Souvent, par exemple, Louis XIV est présenté comme beau, élégant, fringuant. Versailles est une merveille, les gens sont propres et bien élevés.. Ici, point de chichis! Louis XIV est un vieil homme chauve et édenté, Versailles sent le vomi et les déjections, les gens ne se lavent pas et se soulagent n'importe où. J'ai vraiment aimé que ce ne soit pas édulcoré, contrairement à ce que j'ai déjà eu l'occasion de lire sur cette époque. C'en est presque.. rafraîchissant. (Mais franchement dégoûtant.)

Bref, une non-accroche totale comme il en arrive parfois. Un contexte intéressant mais une manière de traiter le côté personnel trop froide à mon goût.

Merci aux Editions J'ai Lu,

Des bisous!

2 commentaires:

  1. ah dommage, le côté réaliste aurait pu me plaire mais si ça reste froid...
    Chloé

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  2. Je comprends tout à fait ton ressenti et j'ai été déçue par l'intégralité de la saga. Pourtant, j'en attendais beaucoup, les résumés m'avaient plu et j'étais très contente quand j'avais vu qu'un troisième tome était disponible. Et puis finalement, non, je n'ai pas du tout accroché...dans le deuxième tome, les personnages sont présentés de façon trop vulgaire à mon avis. C'est sûr que ce n'était pas une époque où l'on était très raffiné, mais quand même...trop de vulgarité tue la vulgarité ! :D
    Et ce troisième tome, même s'il m'a un peu plus captivée du fait de son sujet (la peinture et comme j'adore Watteau) m'a quand même laissée relativement indifférente. Dommage. ^^

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