mercredi 30 octobre 2013

La veuve Barnaby de Frances Trollope.

Salut les lapins:

Aujourd'hui:

La veuve Barnaby de Frances Trollope.


Martha est une jeune et jolie fille, qui se soucie moins de se marier que de danser chaque nuit, d'être appelée « lady » et de rouler en calèche à quatre chevaux. Sans compter sa passion pour les officiers... À 30 ans, l'imprévoyante se trouve obligée d'épouser le prospère pharmacien Barnaby, dont la faiblesse de caractère frise la bêtise. La soeur de celui-ci, une vieille fille nommée Betsy Compton, espère en vain que le couple lui donnera un héritier... en vain.
À la mort du pharmacien, Martha, veuve sans enfants, hérite d'une rente mensuelle de 400 livres. Une manne qui lui permet d'envisager un second mariage plus flatteur et rentable. La voici qui se pomponne, farde ses joues, triche sur son âge et sur ses origines, fréquente les lieux à la mode... Miss Betsy considère avec dépit cette personne futile, future héritière de sa fortune.
Le conflit éclate entre les deux femmes au sujet de leur nièce Agnès, une jeune fille sans fortune que le jeune et noble Frederick Stephenson poursuit de ses assiduités, tandis qu'elle n'a d'yeux que pour le colonel Hubert Montague, plus âgé qu'elle...

Dire que j'ai aimé ce livre est un euphémisme.. Je l'ai juste ADORÉ! Je l'ai dévoré, j'ai passé chaque minute de mon temps libre de ces deux derniers jours penchée sur ce roman. 

Frances Trollope est la mère d'Anthony Trollope, écrivain anglais bien connu, auteur de Rachel Ray et L'ange d'Alaya, entre autres. Ce roman, La veuve Barnaby, a connu, à sa sortie, un succès retentissant. Publié après les plus grands classiques de Jane Austen, je ne peux m'empêcher de comparer les deux styles et de dire que cette bonne Mrs Trollope n'a rien à envier à cette auteure que l'on aime tant, moi la première. Son style est certes un peu plus lourd et détaillé mais la lecture n'en est pour autant pas plus difficile ou moins agréable. 

J'ai tout apprécié, de l'histoire aux personnages et pourtant je dois avouer que ce n'était pas gagné car nous avons ici un paquet d'énergumènes antipathiques voir même franchement détestables. Martha, la femme qui donne son nom au roman, est incroyablement égocentrique, stupide et vulgaire. C'est vraiment le personnage horripilant de l'époque. Elle se donne des grands airs, est persuadée du pouvoir de sa beauté et de son intelligence alors que les gens passent leur temps à se moquer d'elle. J'ai, quant à moi, passé le mien à la maudire et à avoir des sérieuses envies de meurtres tellement son comportement est agaçant. Elle est digne de la mère d'Elisabeth Bennett, si vous voyez ce que je veux dire. Le pire, c'est qu'elle n'est que la première d'une longue liste! Elle est en effet entourée de tout un tas de personnages secondaires très énervants qui forment une espèce de barrière au bonheur de notre jolie héroïne, la belle Agnès Willoughby. Elle, par contre, est parfaite. Elle possède toutes les qualités essentielles pour qu'on l'adore: elle est belle, intelligente, modeste, rêveuse, généreuse, et j'en passe. Cette perfection aurait pu m'énerver mais elle nous est présentée d'une façon tellement juste qu'on ne peut que l'aimer, comme tout le monde. On tremble à ses côtés face à ses malheurs, on la plaint face aux injustices qui lui rendent la vie difficile et puis.. on se pâme d'amour pour le beau colonel Hubert. Pour recommencer à comparer, lui m'a tout de suite fait penser au colonel Brandon de Raisons et sentiments. Plus âgé d'une vingtaine d'années qu'Agnès, il repousse totalement les sentiments pourtant si flagrants qu'il ressent à l'égard de la jeune fille. Il est charmant, grand, fier, bien né, riche et surtout il a ce petit côté bougon qui plaît tant.

L'histoire est, quant à elle, à la hauteur de ses acteurs. Je ne me suis pas ennuyée une seconde, étonnamment, j'ai même trouvé cela terriblement haletant. Je voulais absolument savoir au plus vite comment tout cela allait finir, je voulais voir les épreuves qui allaient encore venir s'abattre sur la pauvre Agnès, qu'allait encore inventer Mrs Barnaby pour lui rendre la vie impossible.. et puis pour l'histoire d'amour, bien sûr. Je suis une incroyable midinette et je dois avouer que le côté romantique du roman m'a complètement conquise. C'est un amour touchant qui éclot devant nous, fait d’œillades timides et de déclarations retenues. Cela pourrait paraître totalement gnan-gnan mais moi j'ai trouvé ça très beau. Il y a d'autres côtés très intéressants bien sûr, comme la vie quotidienne de l'époque: les horaires de promenades, les inscriptions aux bals et à la bibliothèque, les présentations obligatoires.. Des gestes désuets remplis de règles et d'interdictions, cela fait parfois peur à voir mais moi, ça me passionne.

Bref, un réel coup de coeur donc. Je ne saurai en dire plus sans en dévoiler trop et ce n'est pas le but ici. Je tiens tout de même à préciser que nous sommes ici dans un vrai gros classique anglais du 19ème et que l'écriture s'en ressent. Les habitués ne seront pas ennuyés par sa complexité mais ce n'est pas le roman que je conseillerai à ceux qui voudraient se lancer dans ce genre. Il faut s'attendre à un beau pavé étoffé qui ne se lit pas en une heure.. tout ce que j'aime!

Un énorme merci aux Editions Archipoche pour cette découverte,

Des bisous!

3 commentaires:

  1. ouah!!! je le veux! je note ça, encore un titre en plus dans ma Wish list! Chloé

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  2. Je le note aussi ! J'espère aimer autant que toi !

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  3. Un superbe roman que je viens aussi de dévorer !! Le colonel Hubert, un parfait mélange de Darcy et Brandon... Mon coeur de midinette aussi a flanché ! ;-)

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