Aujourd'hui, présentation d'un roman bouleversant:
Mariam est une harami, une bâtarde. Elle doit ce statut à son père, riche propriétaire de commerces qui a batifoler avec la gouvernante de ses enfants. Pour éviter le déshonneur, ses trois femmes le poussent à rejeter la mère et sa fille pour qui il fait construire une kolba, une minuscule maison au milieu d'une clairière. C'est dans cet endroit perdu et dans une solitude intense que grandira Mariam.
A 15 ans, son père la trahira une nouvelle fois en la mariant à Rachid, un cordonnier de Kaboul de 30 ans son aînée. Un homme abjecte et violent qui la traitera comme une moins que rien, encore plus quand ils se rendront compte que Mariam est incapable de porter un enfant. Alors la jeune femme se renferme sur elle-même. Elle regarde la vie passer et essaye de se rendre invisible.
Mais les sentiments sont encore là. C'est la colère qui va venir tout chambouler, la colère envers Laila, une toute jeune fille de 14 ans avec qui Rachid se marie.
Contre toute attente c'est l'amour qui viendra ensuite. L'amour envers cette fille qu'elle n'a jamais eue qui la poussera à accepter de s'enfuir avec elle.
Arriveront-elles à changer de vie et à être enfin heureuses?
Je continue avec les Baby Challenge pour la catégorie Drame cette fois-ci. J'avais peur de lire ce livre ne sachant pas très bien à quoi m'attendre et finalement j'en ressors bouleversée, les larmes aux yeux.
Je ne me rendais pas compte. Je ne savais pas, je n'imaginais pas à quoi ressemblait la situation là-bas, dans cet Afghanistan qui semble à l'autre bout du monde. J'y ai découvert Kaboul des années 70 aux années 2000. J'y ai découvert la peur, la tristesse, la perte. Mais aussi la régression. La perte du peu de liberté que les femmes avaient. Le droit de se promener la tête nue, d'étudier, de travailler. Le droit de vivre, tout simplement.
Je me suis attachée à ces deux femmes, Mariam et Laila. J'ai tout vécu à leur côté, joie et tristesse. Beaucoup de tristesse. Beaucoup de moments déchirants, de moments tragiques. Des évènements historiques, comme la destruction des bouddhas de Bamiyan, m'ont révoltée et mise en colère. En colère pour toutes ces pertes et pour toutes ces injustices.
C'est un roman très personnel et en même temps très instructif. Nous suivons ces deux femmes, de leur naissance jusqu'à leurs vies d'adultes tout en voyant l'évolution de leur pays. On voit leurs positions changer ainsi que leurs vies quotidiennes. Il est aussi très intéressant de voir la différence entre les deux femmes, une différence s'expliquant par leur éducation ou plutôt par leurs familles. Laila est une jeune femme beaucoup plus modernes qui a grandit entourée de parents assez occidentalisés. Un père professeur aux idées très avancées. Mariam, elle, a grandit sans réelle éducation, sa mère ne la formant qu'à se marier et à souffrir car après, tout, n'est-ce pas le rôle de toute femme? De supporter?
J'ai beaucoup appris et j'ai voyagé. Je ne pensais pas que ce roman me toucherait autant, je ne pensais pas autant apprécié cet interlude afghan qui m'a fait voir un ailleurs au passé difficile et au futur toujours très incertain.
Pour conclure:
Nul ne pourrait compter les lunes qui luisent sur ses toits
Ni les mille soleils splendides qui se cachent derrière ses murs..
Des bisous!
Je me suis attachée à ces deux femmes, Mariam et Laila. J'ai tout vécu à leur côté, joie et tristesse. Beaucoup de tristesse. Beaucoup de moments déchirants, de moments tragiques. Des évènements historiques, comme la destruction des bouddhas de Bamiyan, m'ont révoltée et mise en colère. En colère pour toutes ces pertes et pour toutes ces injustices.
C'est un roman très personnel et en même temps très instructif. Nous suivons ces deux femmes, de leur naissance jusqu'à leurs vies d'adultes tout en voyant l'évolution de leur pays. On voit leurs positions changer ainsi que leurs vies quotidiennes. Il est aussi très intéressant de voir la différence entre les deux femmes, une différence s'expliquant par leur éducation ou plutôt par leurs familles. Laila est une jeune femme beaucoup plus modernes qui a grandit entourée de parents assez occidentalisés. Un père professeur aux idées très avancées. Mariam, elle, a grandit sans réelle éducation, sa mère ne la formant qu'à se marier et à souffrir car après, tout, n'est-ce pas le rôle de toute femme? De supporter?
J'ai beaucoup appris et j'ai voyagé. Je ne pensais pas que ce roman me toucherait autant, je ne pensais pas autant apprécié cet interlude afghan qui m'a fait voir un ailleurs au passé difficile et au futur toujours très incertain.
Pour conclure:
Nul ne pourrait compter les lunes qui luisent sur ses toits
Ni les mille soleils splendides qui se cachent derrière ses murs..
Des bisous!
C'est un très bel article Lavinia! ^^ Il donne très envie!
RépondreSupprimerC'est un très beau roman, j'avais aussi été bouleversée, surtout lorsque l'on sait que cette histoire ne se déroule pas il y a très longtemps et qu'elle doit sûrement être une histoire vraie quelque part là bas...
RépondreSupprimerCa m'a donné envie de lire d'autres livres de cet auteur!
Très beau roman oui! J'adore les écrivains arabes. Si vous ne l'avez pas déjà lu: Khaled Hosseini; les cerfs-volants de Kaboul. Yasmina Khadra; les agneaux du seigneur (et tout les livres de Khadra valent la peine) Bonne lecture!!!
RépondreSupprimerTrès belle chronique que je partage entièrement. Comment ne pas être révoltée devant la cruauté des hommes, que ce soit envers les femmes ou les belles choses (comme ces Bouddhas de Bamiyan dont je me rappelle encore combien leur destruction m'avait horrifiée à l'époque). C'est un livre qui remue mais nécessaire.
RépondreSupprimerUne très bonne découverte pour moi aussi !
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