lundi 5 août 2013

Les sœurs Andreas d'Eleanor Brown.

Salut les poussins,

Aujourd'hui, petit article sur un livre qui m'a énormément touchée:

Les sœurs Andreas d'Eleanor Brown.


Voyez-vous, nous nous aimons. Simplement, nous ne nous apprécions guère.

Voici qui pourrait bien résumer ce livre. C'était beau et magnifiquement touchant.

Rose est l'aînée des trois sœurs. La plus intelligente, la plus sérieuse. Elle a un doctorat, un fiancé parfait. Plutôt maniaque, elle a pour habitude de s'occuper de tout le monde.

Bean, alias Bianca, est l'excentrique, la belle. Exilée à New-York, elle s'occupe de la compatibilité d'un cabinet, poste dont elle profite pour voler allègrement de quoi s'offrir de magnifiques vêtements afin d'être toujours à la pointe de la mode. 

Cordy est la petite dernière, celle à qui on passe tout. Baroudeuse, elle a quitté le cocon familial en plein milieu de ses études pour voyager, partir sur les routes, squatter n'importe où et avec n'importe qui. C'est la mignonne, la rayonnante, celle qu'on a envie de protéger. 

Les trois filles vont se retrouver toutes ensemble dans la maison de leur enfance à cause de la maladie de leur mère et surtout car elles sont perdues. Toutes se retrouvent dans une situation difficile où elles se tournent instinctivement vers le seul endroit où elles se sentent en sécurité. 

La cohabitation sera difficile et elles devront apprendre à grandir, à mettre certaines choses derrière elles pour enfin pouvoir avancer.

Nous retournâmes dans le giron familial parce que nous étions des ratées. Bien évidemment, aucune d’entre nous ne l’admit ainsi, ni dans un premier temps, ni vis-à-vis d’elle-même, et sûrement pas vis-à-vis de qui que ce soit d’autre. Nous prétendîmes que nous revenions à la maison parce que notre mère était malade, parce que nous avions besoin d’une pause, d’une halte momentanée avant de repartir à la poursuite du Grand But suivant. Mais la vérité était que nous avions échoué, et plutôt que de le laisser voir à quiconque, nous nous inventâmes des alibis et de belles excuses, dans lesquels nous nous drapâmes comme dans une cape destinée à combattre la froide vérité. Première étape: le déni.  

Ce livre m'a transportée dans une douceur et une langueur absolument exquise. Ici, peu d'événements ou d'actions, beaucoup de souvenirs et de réflexions sur les liens familiaux. Il est surtout question de la difficulté d'exister dans une fratrie, de se distinguer et d'exister à part entière. Sans comparer, sans vouloir faire plus ou mieux. Etre soi-même, tout simplement.

Tout est très lent, je le reconnais. Je sais que de nombreuses lectrices reprochent cela à ce livre mais moi je n'ai nullement été dérangée, je trouve que c'est ce qui fait la beauté de l'histoire. On ne se trouve pas devant un livre de catégorie chick-lit comme on pourrait s'y attendre où on suit trois supers soeurs avec leurs supers aventures. On les suit plutôt dans leur vie quotidienne, dans ce qu'elles ressentent envers les autres mais surtout les unes envers les autres. On ressent beaucoup d'agacement dans leur propos mais également beaucoup d'amour. On sent un lourd passé de chamailleries qui les empêchent de s'abandonner et de tendre le main. De vieilles rancunes ridicules et puériles qui restent et ne s'effacent pas.

Un autre point qui a aussi fait beaucoup parler est la narration plutôt étrange. J'ai trouvé ça beau, encore une fois. Nous avons ici trois voix en une, comme si elles parlaient d'elles en une personne. C'était joli et plutôt poétique.

Je me suis attachée à toute cette famille. Pas à une en particulier mais à toutes, l'ensemble qu'elles forment, cette complémentarité que j'ai souvent enviée en tant que fille unique. Rien n'est rose mais au final elles sont là, c'est ce qui compte, non? Il m'a été vraiment agréable de les voir changer et de modifier leur comportement. De les voir se rendre compte de leurs erreurs et d'essayer de tout arranger. Ça pourrait paraître un rien miévrounet mais c'est ce qui me les a rendues vraies et sincères. Crédibles.

En bref, un roman porté sur la réflexion, un roman qui devra plaire à ceux que la douceur n'ennuie pas. Peu d'action mais bien d'autres choses: La famille, l'amour, l'avenir, les erreurs.. et bien d'autres encore qui valent vraiment le coup.

Merci aux Editions Marabout pour ce si joli livre,

Des bisous!

4 commentaires:

  1. Bon ca y est tu m'as convaincue!!!!si je le trouve je le prends!!!!!

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  2. voilà un ptit roman qui m'a l'air sympathique pour l'été !

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  3. je dois le lire ce mois-ci je te dirai si je te rejoins sur ton avis :)

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  4. La couverture donne vraiment envie de découvrir ce livre !

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