mardi 6 août 2013

Lutte des classes d'Ascanio Celestini.

Salut les poussins,

Aujourd'hui, un roman des plus étonnant:

Lutte des classes d'Ascanio Celestini.

 Il y a d’abord Salvatore, un gamin en phase de puberté qui vit avec son grand frère Nicola et son oncle. Le jeune Salvatore s’interroge sur la disparition de ses parents. (Sa mère serait morte après avoir ingéré de l’acide et son père aurait disparu en Chine.) Salvatore s’intéresse au sexe, interroge son grand-frère sur ses expériences sexuelles et les prostituées qui lui plaisent surtout quand elles sont vieilles.
Il y a aussi Marinella, solitaire et révoltée en raison de son bec-de-lièvre, qui travaille, comme le frère de Salvatore, dans un centre d’appel téléphonique. Le seul qui s’intéresse à elle est un voisin de palier, un patron de bar qui s’est mis en retraite anticipée.
Nicola, quant à lui, va se retrouver au centre des luttes qui agitent le centre d’appels. En même temps qu’il gère la vie familiale (son oncle vissé sur son fauteuil et son petit frère à qui il apporte une affection certaine mais pas toujours adaptée).
Il y a encore Patrizia, par qui l’événement arrive. Élevée dans la religion, croyante et pratiquante pendant de nombreuses années, elle s’est révoltée contre ce qu’elle considérait comme inutile. Un jour où l’absurdité de sa vie et la fatigue lui tombent dessus, elle laisse le robinet de gaz ouvert, et provoque l’explosion de cet immeuble vétuste où rien n’est en conformité.
Dire que j'ai aimé ce roman serait exagéré. Dire que je ne l'ai pas aimé aussi. Je reste assez dubitative après ma lecture, un peu détachée. Je ne sais que penser. Je l'ai lu en étant étonnée à chaque page et c'est ce que j'ai néanmoins apprécié. J'ai aimé lire autre chose, aimé être emmenée ailleurs. C'est ce que l'on attend de nos lectures, n'est-ce pas?

Ce roman est définitivement moderne. Je pourrais le comparer à du Nothomb mais je ne me sens pas assez connaisseuse dans ce genre pour l'affirmer. Ce que je sais c'est que c'est choc. Des révélations données à des moments incongrus, des événements plutôt tragiques racontés sur un ton détachés et anodins. Des vies aux destins tous entremêlés d'un façon ou d'une autre. Nous sommes emmenés dans une mini-société, dans quelques jours de celle-ci vus par des points de vue totalement différents. On nous fait croire certaines choses pour nous démontrer plus tard l'absurdité et la fausseté de celles-ci. Cet immeuble aux personnages proche de l'absurde..

Un jeune garçon dont la mère serait morte en buvant de l'acide, un oncle qui ne bouge pas de son fauteuil depuis des années, une vieille prostituée qui a la soixantaine mais qui en paraît 200, son fils qui s'endort n'importe où et tout le temps.. Et bien d'autres encore. Une galerie de personnages tous étranges et plutôt tordus. Des personnages auxquels je n'ai pas réussi à m'attacher et je pense que ce n'était pas le but.

L'auteur nous dépeint ici des vies tragiquement tristes sur un ton cynique et lointain. Un portrait d'une société moderne et pourtant très arriérée. Un roman qui plaira sans aucun doute aux amateurs de romans contemporains, aux amateurs d'histoires plus descriptives que sentimentalistes. 

Merci aux Éditions Noir sur Blanc pour cette lecture qui m'a fait sortir de mes sentiers battus,

Des bisous!

1 commentaire:

  1. Le contemporain ma fait toujours un peu peur précisément pour les raisons que tu cites dans ton billet ! C'est trop brut, trop absurde, j'ai du mal à ressentir de l'émotion, à me sentir impliquée...

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