jeudi 22 août 2013

Jumelles de Saskia Sarginson.

Salut les poulets,

Aujourd'hui, petit article sur un roman que l'on a beaucoup croisé ces dernières semaines:

Jumelles de Saskia Sarginson.


Nous sommes dans le Suffolk, dans une vieille forêt près de la mer. C'est ici que vivent Viola et Isolte, des jumelles, avec leur mère Rose.

Bien que pareilles physiquement, les deux jeunes filles ont des caractères bien différents. Isolte est plus terre à terre, plus sûre d'elle. C'est elle qui parle pour elles. Viola est plutôt renfermée sur elle-même, plus rêveuse, plus peureuse. Une dominante et une dominée.

Ces différences vont encore plus s'accentuer après un jour dramatique qui va bouleverser leur existence. Elles vont s'éloigner et un gouffre les séparera. L'une tente d'oublier tandis que l'autre s'enfonce de plus en plus dans le passé, mourant à petit feu.

Que s'est-il passé? Qu'est-ce qui a bien pu se passer pour pouvoir provoquer l'éloignement de deux personnes si complémentaires?

C'est ce que nous raconte ce livre, petit à petit. Par des bribes de souvenirs, de l'une ou de l'autre, nous apprenons à les connaître, à connaître leur histoire. Leurs visions diffèrent, leurs sentiments aussi. Certaines perceptions changent, les façons de réagir également. Se mélangent à tout cela leur présent, leurs vies actuelles. Ce que sont devenues les filles, comment ont-elles survécu à tout cela. Je dois avouer avoir eu du mal en commençant ce roman. Présent, passé - Issy, Viola. Se situer est un peu rude, surtout au début. Cela m'a un peu empêchée de rentrer rapidement dedans. Il m'aura fallu à peu près la moitié du livre pour réellement m'accrocher aux personnages, surtout à Viola. J'ai ressenti une profonde tristesse, tellement attachante et tellement.. malheureuse.

Tout le récit baigne dans une noirceur incroyablement malsaine. Cette forêt sombre, ces enfants qui jouent avec des cadavres d'animaux, qui parlent de sorcières et de monstres, qui vivent un peu comme des sauvages.. Il règne une ambiance glauque et sale. Tout était tellement bien décrit que je me voyais près d'eux, que je sentais le parfum des arbres et de la terre. Heureusement, c'était également le cas avec les images plus plaisantes, telle l'odeur de la mer sur la plage.

Cette noirceur m'empêche de donner un avis totalement positif sur ce roman. Non pas à cause de fautes de l'auteure mais à cause de moi, tout simplement. Tout était un peu trop triste et ça, mêlé aux fouillis des souvenirs - du temps présent ainsi que des changement de personnages - m'empêche de vous dire que j'ai fermé ce livre vraiment convaincue.

Un bilan mitigé par un manque d'accroche. Malgré ce que j'ai pu en ressentir, je ne peux qu'admirer l'écriture poétique ainsi que la justesse avec laquelle l'auteure parle de la gémellité. Aucun cliché ne vient entacher l'histoire, bien au contraire. Je me suis sentie bercée dans une mélancolie profonde, promenée dans une forêt mystérieuse et ait contemplé deux petites filles se débattre avec le destin.

Ce qui est plutôt pas mal, au final.

Un grand merci aux Editions Marabout pour ce livre que j'avais tellement envie de lire,

Des bisous!

5 commentaires:

  1. C'est vrai que j'ai ressenti moi aussi cette noirceur dérangeante pendant ma lecture mais contrairement à toi, c'est un aspect qui m'a fascinée !

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  2. je comprends ce que tu décris! ces aspects là je les avais relevés mais plutôt apprécié! tout dépend de notre ressenti!
    chloé

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  3. La gémellité est un sujet romanesque inépuisable. Les monozygotes restent mystérieux et on des dons infiniment étranges...

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  4. J'ai bien envie de découvrir ce livre. L'histoire m'intéresse et je vois que si tu ne donnes pas un avis totalement positif, c'est plus dû à toi. Personnellement, j'adore les romans noirs et tristes donc.. tout est là pour me donner envie de l'ajouter à ma wish-list :)

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  5. Ton avis m'intrigue, je le commence demain!!! Merci

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