mercredi 12 décembre 2012

Du sang sur la soie - Anne Perry. Ou comment se retrouver amoureuse d'un livre.

Haaaa, aujourd'hui mon gros coup de cœur de l'année. Enfin non, c'est plus que ça! Un des meilleurs livres que j'aie jamais lu. Vraiment. Une fresque historique riche, prenante et haletante. Je n'exagère rien.

Ce livre c'est "Du sang sur la soie" d'Anne Perry.


J'avais déjà lu, tu t'en rappelles peut-être, les deux premiers tomes d'une série de livres policiers à l'époque victorienne de cette auteure. L'étrangleur de Cater Street, entre autre. J'avais déjà adoré l'histoire et le style mais là c'est encore quelques crans au-dessus. Je ne l'aurais sans doute pas sorti avant bien longtemps si une demoiselle n'en avait pas parlé avec motivation. Après de nombreux avis négatifs, voir un avis si positif m'a intrigué. Et heureusement!

Quessequecaraconte?
Au cœur de la Byzance du XIIIe siècle, les destins se construisent entre complots, pouvoir et trahisons. Décimée par le sac de 1204, pillée, incendiée, Constantinople, la perle de l'Empire orthodoxe, tente de renaître de ses cendres. C'est dans cette ville exsangue et crépusculaire que la jeune Anna Zaridès, travestie en eunuque, tente de s'établir comme médecin. Son but : obtenir des informations pour prouver l'innocence de son frère accusé de meurtre. Elle croisera sur sa route la dangereuse et magnifique Zoé Chrysaphès, prête à tout pour redonner à la Cité impériale sa splendeur perdue. Mais derrière les doux reflets de la soie, passions et ambitions se mêlent dans le sang...
Donc voilà. C'est, à mon sens, surtout l'époque qui est intéressante car presque jamais évoquée comme contexte. Ça change des époques habituelles utilisées et ça fait du bien. Quel dépaysement! Quel charme! Je suis totalement tombée amoureuse de Constantinople. De ses paysages, de ses couleurs, de ses odeurs.. L'auteure en parle avec tellement d'amour, d'admiration. Sans rien comprendre je me suis retrouvée à rêver d'aller à Istanbul pour en voir les merveilles qui restent. Sainte-Sophie par exemple. Voir le Bosphore. Alors que c'est une région qui ne m'avait jamais attirée. Bref, tu l'auras compris, niveau dépaysement c'est gagné.

L'intrigue politique et policière est également très très présente. Surtout la politique en fait. On passe de nombreuse pages à lire machinations excentriques, complots, haine, meurtres et autres joyeusetés. Tout ça pour une question de pouvoir. Mais ça n'est pas dérangeant, bien au contraire.

Il y a également tout le contexte autour. Constantinople constamment menacée alors que ses habitants reviennent a peine d'un exil après un pillage affreux et humiliant. On a peur pour ce peuple brillant, on se prend à espérer la perte d'une armée ou d'une flotte. Pour ne pas encore perdre plus de merveilles. Pour ne pas voir cette ville magnifique dépouillée et incendiée à nouveau.

Quant aux personnages.. une flopée. Il est parfois difficile de se rappeler qui est qui au début. Passés quelques chapitres la lecture devient plus facile. Soyons honnêtes, la plupart sont détestables. La plupart ne reculent devant rien pour leur intérêts personnels ou ceux de Constantinople. Et puis, à côté.. Il y a Anna. Prête à tout pour innocenter son frère, même à se priver de sa féminité. Il y a Giuliano, moitié vénitien-moitié byzantin. Tiraillés entre ses deux patries.

Et on rêve, on est transporté. On aime, on adore, on déteste.

Je suis triste d'avoir refermé ce roman.Comme un léger vide dans mon cerveau..

3 commentaires:

  1. Moi aussi j'ai eu le coup de coeur pour ce livre ! :) Avant de commencer cette lecture, j'ai lu quelques avis et il y'en avait pas mal qui étaient mitigés...je me suis dit : oh, oh ! :s Qu'est-ce que je vais encore trouver dans ce roman. En plus, je n'aime pas trop les romans policiers donc...ouh là là !
    Et finalement, ça a été tout le contraire pour moi. J'ai adoré ! Déjà, le contexte historique n'est pas du tout délaissé au profit de l'intrigue policière, ce qui est bien...et même si, parfois, j'avais un peu de mal avec les querelles théologiques, j'ai trouvé que c'était un roman quand même assez facile à aborder.
    Et on est tellement transporté, dans un tourbillon de couleurs, de senteurs, qu'on ne peut qu'aimer cette histoire.

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  2. J'aime bien ce genre de romans qui associent policier et historique. Je me le note dans un coin et je garde l'idée sous le coude pour les longues soirées d'hiver.

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