mercredi 13 juillet 2011

J'ai testé pour toi: 27h dans un cinoche.

Salut, public.

Si j'ai un peu disparu de la circulation, sache que ce n'était pour une fois pas dû à de la procrastination, non non non. Sache que j'ai mis ma vie en péril pour toi, que je me suis sacrifiée pour venir te parler ici d'un événement unique, hallucinant mais totalement génial: Le Marathon Harry Potter.

Quessequecest?

De longues heures passées dans un cinéma à regarder TOUS les Harry Potter à la suite. Tous tous tous. Avec en moyenne 2h par film multiplié par 8.. Ca fait beaucoup hein? Pour te dire, on est arrivé là-bas à 23h et nous n'en sommes ressorties qu'à 2h et des poussières, ce qui fait beaucoup d'heures, hein. Une expérience géniale, fatiguante mais pleine d'émotions, vraiment.

Tu veux un résumé? Je vais essayer de ne pas le faire en 20 pages mais quand même, y'a pas mal à dire, je crois.

La préparation:

Je passe la journée chez Flo. Dès 14h, elle n'en peut déjà plus. Enfile son costume, m'oblige à enfiler le mien et à faire des photos. Au secours! Pour info, nous avions l'intégrale, hein. Pour ma part, short noir (Pour plus de confort dans les fauteuils du cinéma, hein. Pas folle la fille.) - chemise blanche - cravate Serpentard - Cape Serpentard - baguette de Voldemort et comme je suis une Serpentard qui ne suis pas une petite écolière collet monté, avec ma chemise ouverte et ma cravate mal mise, j'ai rajoute mes Converse Léopard. On se refait pas, hein!

Bref. On avait prévu de dormir un peu mais l'excitation n'a pas aidé. On reportait tout le temps et finalement, rien. Nada. Pas génial mais c'est pas grave, on a déjà décidé pendant quels films on allait dormir.

22h30. Vite, on doit bientôt partir. Je réenfile ma tenue, choisis une autre coiffure, profite et hop, on refait un shooting par le pauvre Gilles qui jette des petits regards en l'air. On est folles, oui oui. Et on s'en va. C'est le moment, c'est l'instant, ça fait tellement longtemps qu'on attend d'y être! Zou, dans la voiture de la naine, on essaye de ne pas se perdre en chemin, vérifions n'avoir rien oublié et on roule. On stresse, on a une boule au ventre, un peu d'appréhension mais on sourit. Nous arrivons là-bas et oh, grosse déception. Aucun des fans n'est déguisé. Aucun, à par quelques écharpes Gryffondor par-ci par-là et quelques accessoires. Bouhou. Flo, habituée aux événements de ce genre est outrée. Où sont les fans d'antan? On surpasse tout ça, on ralotte un peu et prenons nos tickets. Et comme tout le monde, on s'assoit par terre pour attendre le GRAND moment.

En allant fumer une clope, deux personnages intéressants font leur apparition. Une petite demoiselle en tenue de Serpentard, et son monsieur, Romain, dans son effrayant costume de Mangemort. Celle-là, on s'y attendait pas du tout mais waouw, quel résultat! On papote, on discute de tout cet univers et rentrons. La foule s'amasse, on fait la file et sommes interpellés par une demoiselle pour faire des photos pour le journal "La Capitale". Son compère arrive et nous pose des questions, qui sommes-nous, quel est notre film préféré, qu'est-ce que cela représente pour nous, etc. Flo sort 2-3 bonnes vannes qui nous font tous bien rire. (Si un hibou ça fait "Hou", qu'un fantôme ça fait "Hou", qu'est-ce que ça fait un hibou fantôme? "Houhou!" A mettre dans les annales, merci Flo.)

00h et des poussières, on commence à avancer et nous recevons tous un petit kit de survie. Regrosse déception, on reçoit un "ClapClap" (Un truc avec des petites mains en plastique qui cognent entre elles pour faire un bruit qui ressemble à des applaudissements quoi. Si quelqu'un connaît le nom officiel..), un mini sachet de lingettes, une mini-brosse à dent, un échantillon de dentifrice et un bonbon. Waouh, on va aller loin avec ça! On s'avance et on nous arrête pour nous demander si nous avons un appareil photo. Grosses cruches, on dit oui et on se le fait confisquer. Super. On reçoit un petit papier, je menace le mec de ma baguette magique quand il fait une blague sur le fait qu'il va vite revendre tous les appareils etc etc. Après, direction vers la bouffe, on se prend deux grosses Granita et un énorme pot de PopCorn. On est là pour 26h, mert!

On se dirige enfin vers la salle, allons à nos places, disposons nos affaires, prenons nos marques et attendons. Avec impatience, beaucoup d'impatience. Et là, on y est, les lumières s'éteignent, le public est mou et nous n'entendons que de vagues applaudissements. Regrosse déception, même pendant les films les gens n'ont pas l'air ultra-motivés. Pfeuh.

Parce que c'est le premier et que nos têtes bouillonnent, on reste bien éveillées. Le film a vieilli, énormément, du grain partout sur l'écran, les effets complètement vieillots mais malgré tout, il a suffit des premières minutes du film pour me faire pleurer. Gros retour en arrière de plus de dix ans, c'est émouvant. Harry est un bébé, on revit tout ça, moi je craque, beaucoup. Plus d'une fois. Et ça ne fait que commencer.

Vers 3h30
, fin du film, on va fumer une clope. La fatigue est présente, mal partout, mon dos fait des siennes. Assez difficile de rester des heures dans des fauteuils comme ça mais le plus dur, c'est de tenir sans pouvoir tendre complètement les jambes. Bouh.

On rerentre, ça recommence. Je tiens quelques minutes et tombe de sommeil. J'ouvre vaguement les yeux de temps en temps, me fait réveiller par des hurlements de Basilic ou autres monstres étranges, essaye de tenir mes yeux ouverts mais n'y arrive absolument pas. Bon, vous l'aurez compris, le 2 n'est pas mon préféré hein.

Vers 6h30, première grosse pause de la journée. On sort de la salle, je me réveille tout doucement. Une énorme file de gens attendent des espèces de trucs ressemblant vaguement à des couques au chocolat et un faux café froid. D'accord. On passe notre tour, pause clope et j'achète un truc à grignoter pour prendre une dose de morphine pour calmer mon dos et on se prend chacune une grande canette d'une boisson genre Redbull. Y'avait plus de coke, sinon ça nous aurait fait du bien, je crois. On se promène, on se fait prendre en photo, je crois et on traîne au toilettes. Lavage de dents, on essaye de se sentir un peu plus propre. Cause perdue.

8h, retour en salle, "Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban" commence. Là, je tiens presque bon. M'endors 10 minutes de temps en temps mais je tiens absolument à voir la fin alors je m'enfile la boisson énergétique en intra-veineuse pour tenir le coup.

Je vous repasse la pause clope, tout ça pour en venir au 4ème, à 11h où là, mesdames et messieurs, je ne dors pas du tout. Clap clap pour moi s'il vous plaît, c'est un miracle. Mais ce film est tellement génial, tellement beau, tellement tout que je garde les yeux grands ouverts. Et je pleure, énormément. C'est le tournant de la saga, le moment où l'enfantin finit un peu et on bascule dans le noir, le sombre, la mort. J'aime, j'adore. (Et y'a Krum, coeur coeur.) Depuis que Diggory est devenu Edward, moi, j'ai un peu de mal.)

On sort, de nouveau une file énorme mais cette fois, pour un vague ticket de réduction pour s'acheter des tartines d'autoroute. Non merci. On sort, on mange un paquet de frite/bicky et on s'assoit. On a encore pas mal de temps devant nous. Là, on se fait interviewé par une demoiselle de Vivacité trop gentille et prendre quelques minutes en vidéo par Télébruxelles. "Faites semblant que vous discutez ensemble". Haem. D'accord.

15h, direction "Harry Potter et l'Ordre du Phoenix". J'adore, on voit quelques scènes souvent coupées, on voit Rogue, que du bon. Je ne dors pas, ou peu, en tout cas. Je pleure, encore, beaucoup. C'est récurent, pardonnez-moi.

18h (Je vous passe la pause-clope, pause-pipi, tout ça, hein.) "Harry Potter et le Prince de Sang-mêlé". Je déteste, c'est pourri, on voit juste beaucoup Rogue et Drago, les seules scènes où je reste éveillée. Le reste, trop de bisous, de trucs culcul, je préfère dormir pour profiter des derniers. Je regarde juste attentivement la fin, pleure toutes les larmes de mon corps tout en essayant de ne pas faire trop de bruit.

20h30, pause, on sautille sur place. On y est, plus qu'un et ça commence! Après des "Plus que 6", "Plus que 5", etc, ça fait du bien. Reboule dans le ventre, trop d'émotions aujourd'hui, la fin se rapproche, c'est horrible. On fait la file pour avoir un super poster géant de l'affiche du dernier (Faut avoir de très très grands murs pour l'afficher.) On répète "Plus qu'un, plus qu'un, plus qu'un!"

21h, "Harry Potter et les Reliques de la mort: Partie 1." Magnifique, un peu long mais beau. Je dors 20 minutes, pour être totalement en forme pour le suivant. Manquerait plus que je m'endorme, ça le ferait pas. J'aime les Malefoy, Rogue, fowever. (On est Serpentard où on ne l'est pas, hein. Je ne sais plus quand on a eu une conversation sur ce sujet mais IL Y A EU DES GENS BIENS A SERPENTARD! Rogue le premier. Non mais. Je serais fier que ma Chose soit comme lui, tiens. Pas besoin d'être Gryffondor, non non! (Oui, on est atteintes. Vraiment.))

23h30, dernière clope avant le moment tant attendu. La fin de longues années. On y est, enfin. Pleines d'appréhension, sera-t-il aussi bon que le livre?

Et bien oui!

00h, la salle se réveille enfin. Les gens sont motivés comme tout, ils font des hola, applaudissent ou jouent de leur ClapClap, c'est la folie. Quand la lumière s'éteint, les gens crient. Et ce ne fut pas le seul moment. A chaque réplique drôle ou à chaque moment important, tous applaudissent, rigolent ou hurlent. Et ça, je vous jure, c'est hyper émouvant. L'ambiance était électrique, l'agitation était présente quand il le fallait. J'ai pleuré tout le temps. Vraiment. Au moins toutes les 2 minutes. En fait, les larmes coulaient petit à petit, constamment.

Ca peut paraître ridicule mais comme je n'ai pas arrêté de le dire, c'était vraiment une page qui se tournait. Un peu comme une nouvelle fin de mon adolescence. Petite, je m'identifiais à Harry. Pour certaines raisons, certaines choses que nous avions en commun et à d'autres jeunes personnages, également. Plus tard, je me suis identifiée aux mères. Un peu de Molly, un peu de Lily, un peu de Narcissa. Je suis un peu d'elles toutes à la fois. J'ai partagé des moments intenses, j'ai été excitée, triste, j'ai vécu énormément avec ces livres. Avec tout cet univers, en général. C'était un adieu magnifique, une belle façon de dire "Aurevoir", grâce à Florence qui m'a fait un cadeau d'anniversaire génial. J'en pleurerais, encore. Tantôt par exemple, en revoyant des extraits du film.

Certains ne l'ont pas autant apprécié que nous. Quant à moi, je l'ai trouvé fabuleux. Vraiment. Fidèle au livre, des images absolument incroyables, les scènes et les lieux tels que je les imaginais. Parfait, je ne trouve pas d'autres qualificatifs. Le meilleur de tous, sans hésitation.

Après tout ça, nous sommes rentrées. Les jambes en coton, une bonne impression de gueule de bois, une fatigue immense. Nous nous sommes perdues pour finalement arriver à bon port. Ecroulées chacune dans notre lit, la tête pleines de souvenirs.

Adieu, petit Potter. J'espère que tout ne s'arrête pas là.

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