Mon enterrement de vie de jeune fille ou un vrai brûlage de culotte dans les règles.

Salut, public.

Aujourd'hui, je vais te parler d'un truc rigolo mais un peu privé. Si ça t'embête, n'hésite pas à fermer mais à ta place, je lirais, ça va être drôle.

Alors voilà.

18h, Florence vient me chercher. On passe 1h dans les embouteillages, on finit par arriver chez elle à 19h et on est en retard. On devrait déjà être au point 2 mais heureusement, toutes les filles sont dans notre cas. Ou presque. On s'habille, on se maquille, je ne suis pas contente de ma tenue, je ralotte mais on s'en va. En laissant les 2 bibous à Papa Gilles qui a bien voulu faire le baby-sitter pour la soirée/nuit.

19h30, on se perd dans Anderlecht, on tourne en rond, on finit par demander notre chemin. Un gentil monsieur nous aide et ô miracle, on arrive au point 2: Chez Tatiana et Laurent. Laurent qui a bien voulu abandonner son appartement à la merci d'un groupe de plus ou moins 10 filles totalement surexcitées. Elles ont sorti les pizzas, des bubulles à gogo et on papote. Vous imaginez à quoi ressemble un tel nombre de gonzesses juste entre elles? Un vrai cliché. On parle de truc dont on oserait jamais parler devant les hommes et ça, c'est juste un régal. Vient ensuite la première activité. Elles ont concocté une vidéo avec des questions auxquelles Sergio a déjà répondu à l'avance, dans mon dos, le vilain. Ca va de "Quelle est la partie de son corps que tu préfère?" à "Quel est votre prochain gros projet?". Mais y'a un autre petit détail: A chaque mauvaise réponse (Par rapport à celle de Sergio donc) je dois boire un shot de Rhum-Coca. Sache, lecteur, que je me suis avalée 1l de cette mixture en une demi-heure. Je te laisse deviner mon état après. Après cela, les filles commencent à chipoter dans l'armoire de Tatiana et la moitié finit par lui voler une robe. Moi la première. On boit encore des bulles, on attend que tout le monde ait finit de se préparer (Faux-cils & co, on a sorti le grand jeu je te jure.) et on bouge. Pour une destination inconnue.

23h, nous arrivons à De Brouckère, où travaille Satguine, pour déposer nos sacs-à-dodo. On finit par rejoindre les filles Grand-Place, on retourne au boulot de Sat pour déposer les affaires des autres et là, deuxième activité. Sat me tend une petite malette à motif purement fifilles contenant des bonbons. Elles me disent que je dois tous les vendre pour pouvoir nous payer à boire. Mais oui, bien sûr. Florence nous fait une démonstration totalement hallucinante, en anglais, sur des hommes d'affaire. Elle fait ça tellement bien que je décide de faire la mère maquerelle et de lui faire faire ça à ma place. On le fait pendant 30 minutes, on récolte 15€, Florence se fait arnaquer d'une canne à sucre et on décide d'arrêter. On me propose alors d'aller boire dans un bar avec nos malheureux 15€ ou d'aller à la vraie surprise, l'endroit secret. Je demande à voter, ça tombe sur The Secret Place. On se sépare, certaines vont bouger/chercher leur voiture, moi je vais avec Satguine, Charlène, Letizia et Tatiana à la recherche d'argent et d'alcool. On descend dans la station De Brouckère où il y a un bancontact et là, patatra. C'est le drame.

Je te fais un nouveau paragraphe rien que pour ça parce que ça vaut le coup. Je pose à peine un pied dans la station que je vois une grille qui se ferme derrière moi. Je regarde les autres filles, on rigole, se demande ce qui se passe et finissons à la conclusion qu'il y aura bien une autre sortie ailleurs. Puis nous ne nous voyions nullement nous jeter sous la grille, tel Indiana Jones pour sauver notre peau. Et bien, on aurait peut-être dû. Car il n'y avait pas d'autres sorties. Ni d'argent dans le bancontact, d'ailleurs. On se demande si on doit aller à l'autre bout de la station, qui est vraiment vraiment très loin quand un monsieur arrive et nous dit que c'est fermé de l'autre côté également. Là, on se regarde encore en souriant, mais en souriant jaune. Genre "Comment on va se sortir de là?" On se retourne et là, miracle, un gros panneau "Urgences" avec un interphone en bas. On sonne, quelqu'un nous répond et dit qu'on va venir nous "libérer mais que ça peut prendre jusqu'à 15 minutes." D'accord. Letizia avait commencé à filmer et je prend le truc en main. Je fais mes adieux à Livio, à Sergio, leur dit que je les aime, dit au bibou que j'aurais aimé être là pour son dix-huitième anniversaire, etc. Et on fait le tour de toutes les filles qui disent leurs derniers mots à la caméra. On finit, on s'assoit parce qu'on a juste trop mal aux pieds. On papote un peu et là, miracle, on entend la grille s'ouvrir. On court, remercie et partons sans regarder derrière nous. Mais on rigole, beaucoup, parce que ça n'arrive pas souvent ce genre de chose. Et il a fallut que ça tombe sur nous, sur mon enterrement de vie de jeune fille.

A je ne sais plus quelle heure, on rejoint les autres, partagées entre l'inquiétude et un peu fâchées qu'on les ait fait poirauter autant. Mais on avait une bonne excuse!

Certaines se changent, mettent un jeans, changent de chaussures et pouf, on s'en va. A l'endroit secret.

2-3h du matin. La moitié part dans la voiture de Florence, l'autre partie part à pied. Au NH d'Arenberg . Waouw. On monte dans nos chambres et là, rewaouw. Trois chambres dont deux sont dans un sas pouvant être fermé et donc totalement privatisées. Chambres magnifiques, lit méga-king-size, petit sac avec un nécessaire de survie féminin, des bouteilles de Prosecco, hallucinant. On se rassemble dans la chambre des fumeuses (Tatiana, Florence, Satguine et moi.) et on s'extasie devant tout. On sort les chips, à boire, on fume des clopes et je vois les filles qui sortent des vêtements assez hideux ou vulgaires ou rigolos de leur sac. Puis elles me disent que je ne peux pas me mettre en pijama. Aie. J'ai peur. Et j'ai eu raison. Elles me font mettre des tenues avec lesquelles je me sens nue. Ou ridicule. Letizia se met dans la peau du photographe, me fait poser comme une prostituée ou comme Lady Gaga. J'ai honte, j'ai envie de m'enfoncer dans le sol, elles finissent par avoir pitié et moi et mettent fin à mon calvaire. Ca donnera de supers photos à montrer à mon mariage. Ha-ha.

Bon. Là, la soirée se calme. On parle de tout et de rien, on boit, on fume, certaines vont se coucher, d'autres s'endorment à côté de nous, on continue à papoter encore un peu, on refume, puis on se décide à dormir. Il est 4h30. On est épuisées par cette soirée hallucinante.

Alors là, vient les remerciements et ce genre de chose.

Merci aux filles qui se sont décarcassées pour tout ça. Pour moi. En tombant volontairement dans le culcul-la-praline, j'ai des amies en or. Des vraies, des rigolotes, des consolantes, des folles, des adorables. Simplement des amies, que j'aime très fort et que je remercie mille fois pour cette soirée que je n'oublierai jamais. J'ai rigolé, j'ai pleuré, j'ai été émue. Par tout ça, grâce à elles. J'ai très fort envie de recommencer, sans avoir besoin de me remarier, d'être ensemble, de pouvoir partager.

Rah, je vous aime, bande de malades. Je vous suis reconnaissante pour le reste de ma vie.

Je pourrais vous raconter également le lendemain, le réveil à 10h par deux naines, le petit-dej gargantuesque et nos repapotages jusque 13h30. Mais non.

Je vais juste vous citer deux-trois phrases qui resteront dans les annales. Merci à celles qui se reconnaîtront d'avoir dit de tels trucs.

-Les hippopotames, c'est trop dangereux!

-J'ai froid à un endroit où je n'ai jamais eu froid de toute ma vie.

-Non, elle, c'est pas le genre à faire du camping.
-Si si. Dans une tente Prada, avec un sac de couchage Prada.

-Rien de d'imaginer mordre dans de la laine, ça me fout la chair de poule.


Voilà. J'espère que ça ne vous aura pas trop embêté. Moi, ça m'a fait sourire, beaucoup, de me rappeler tout ça. Et je reviens bientôt, avec les photos et les vidéos.