lundi 8 septembre 2014

La Prisonnière de Venise de Valeria Montaldi.

 Salut les poussins,

Aujourd'hui:

La Prisonnière de Venise de Valeria Montaldi.

 A Venise, en 1328, Giulia, ravissante orpheline de noble extraction, subit les mauvais traitements de sa tante tyrannique. Elle tombe amoureuse d'un marchand juif, Samuel, dont elle tombe enceinte. Nicoleta, jeune fille du peuple, attend un enfant conçu lors d'un viol. Sous la pression du conservatisme, les deux femmes vont accoucher en secret et confier leur progéniture à des familles adoptives.
Giulia est une jeune patricienne vénitienne élevée par sa tante. Alors qu'elle est âgée d'à peine dix-sept ans, elle tombe enceinte du fils d'un marchand de passage, un juif qui plus est.

Nicoletta, elle, est la fille d'un simple ouvrier. Suite à un horrible viol, elle aussi tombe enceinte. 

Chacune verra sa vie bouleversée mais toutes deux auront une chose en commun: l'abandon de leur enfant. Dix-neuf ans après, rien n'est oublié et de nouvelles épreuves les attendent. Venise subit un tremblement de terre, un raz-de-marée et une épidémie de peste. En fait, une nouvelle partie de leur vie commence et elle sera riche en rebondissements.. 

Quel chouette roman! J'ai vraiment passé un excellent moment plongée dans la Venise du quatorzième siècle, je me suis sentie immergée dans une ville intense et parfois sans pitié.

L'histoire principale tourne donc autour de la naissance de trois enfants nés de deux toutes jeunes femmes. Bien que leurs créations se passèrent de manière très différente, les conséquences en ont été très proches: deux êtres qui ne se remettront jamais de la perte d'une partie d'eux-même. Dix-neuf ans après, on apprend où elles en sont mais il ne s'agira pas que d'elles. Ce roman est fait de pleins de points de vue, les leurs, ceux de leurs enfants, ceux de leur parents adoptifs, ceux des gens qui ont aidé à leurs adoptions et puis d'autres encore qui finiront par avoir un rôle décisif dans la deuxième partie. J'avoue que j'ai un peu été déconcertée à cause du résumé qui m'avait laissé pensé que nous suiverions Giulia et Nicoletta seules et surtout directement après ces histoires alors qu'en fait, nous les suivons plutôt avant et surtout, au final, plus d'une dizaine d'années après puisque c'est à ce moment-là que la plupart du roman se passe. Une fois qu'on comprend comment cela va se passer, on se laisse juste porter. Je n'ai pas été déçue ou quoique ce soit mais il est peut-être bon de le savoir avant de se lancer.

Pour en revenir à cette multitude de personnages dont il est question plus haut, j'avoue que c'est sans doute ça qui m'a empêché d'être totalement accrochée aux héros, ainsi qu'une narration à la troisième personne. Cette manière de raconter m'a laissé malgré moi une sensation d'éloignement, comme si j'étais un peu extérieure au récit. Malgré cela, j'ai lâché une petite larme à la fin, signe que je n'étais pas si détachée que ça, j'aurais peut-être juste apprécié une narration plus personnelle et plus intime. 

Il faut dire que le contexte rattrape beaucoup les minuscules défauts qu'on pourrait trouver, Venise est complètement retournée, on se retrouve devant un enchaînement de catastrophes qui ne peut que nous toucher. La peste, surtout, est impressionnante. C'était terrifiant de voir les cas s'enchaîner, on est malgré tout inquiets de voir l'un de ceux que l'on suit l'attraper.

Et puis voilà, c'était vraiment bien, tout simplement. Un ou deux défauts mais que je ne retiendrai sans doute pas, je retiendrai plutôt ses nombreuses qualités, celles-là même qui m'ont divertie et touchée. 

Un grand merci aux Editions Flammarion,
Des bisous!

2 commentaires:

  1. je le veux!!!!! j'adore j'adore!!!!!! Chronique alléchante!Chloé

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  2. J'ai moi aussi également un sentiment d'extériorisation à un texte à la troisième personne mais je pense que je testerai celui-ci, le Venise du 14eme siècle m'appelle ! =)

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