mercredi 5 février 2014

Mauvaise vie d'Helen Walsh.

Salut les poussins,

Aujourd'hui:

Mauvaise vie d'Helen Walsh.

A 19 ans, Millie O'Reilley subjugue les hommes qui croisent sa route par sa beauté et son intelligence. Etudiante à la dérive, fragilisée par l'abandon de sa mère et l'éloignement de son meilleur ami, elle se lance à corps perdu dans la nuit hédoniste de Liverpool, à coups de drogue bon marché et de sexe à la va-vite. Dans un livre candide et brutalement poétique, Helen Walsh dresse le portrait d'une ville et d'une génération. Mauvaise vie raconte la difficulté pour une jeune femme sur la corde raide de s'accepter telle qu'elle est, avec ses fragilités et ses blessures, et son combat pour ne pas sombrer.

Millie est une fille brisée. Elle ne s'accepte pas, elle ne supporte pas le fille qu'elle est, dans son entièreté, avec ses failles et ses blessures. Son meilleur ami Jamie va se marier et un gouffre énorme se creuse entre eux. Millie souffre, Millie oublie. Dans la coke, la bière, le whisky, des passes avec des prostituées qu'elle finit par regretter. Sa vie est un enchaînements de gueule de bois, de rails de coke, de parties de baise rapides dans des lieux sordides. 

Et c'est dingue. Je ne savais pas à quoi m'attendre et c'était juste.. dingue. 

J'ai vu un commentaire d'un journaliste qui disait que ce récit était craché. Je dirais même dégueulé. C'est tellement rythmé, tellement sous pression.. Après l'avoir lu je me sentais sur les nerfs. J'avais envie de marcher, comme sous l'influence d'un trop-plein d'énergie. 

Nous suivons l'histoire de deux points de vue via Millie et Jamie. Les souvenirs se mêlent au présent et on apprend à découvrir la jeune fille et la façon dont elle est devenue amie avec ce garçon plus vieux qu'elle. À treize ans elle débarque dans sa vie, venue de nulle part. Déjà complètement défoncée, ailleurs. Il la prend sous son aile et s'attache à elle. Partage ses envolées, la protège. Malheureusement il grandit et essaye de devenir quelqu'un de plus.. normal. Quelque chose que Millie ne comprend pas, une réaction qu'elle juge totalement hypocrite. Une distance s'installe, des non-dits qui plombent tout. Jamie n'est pas là, n'est plus là quand Millie s'enfonce, quand elle essaye d'oublier de plus en plus souvent. Lui qui était son garde-corps, l'empêchant de sombrer trop profondément. Et on assiste à cette descente aux enfers, à sa tristesse à elle et sa colère à lui. C'est juste incroyablement triste, incroyablement touchant. Mais c'est aussi crade, c'est Liverpool du côté glauque et parfois carrément effrayant. Elle, elle n'a peur de rien mais.. On ne peut s'empêcher de se demander comment tout ça va finir. Va-t-elle sombrer? De quelle manière? Quelqu'un finira-t-il par lui faire du mal? La toute-puissance qu'on imagine en étant drogué n'est qu'une illusion, une dangereuse illusion. On a peur pour elle malgré certains choix qu'elle fait qui sont parfois carrément nuls. Il faut apprendre à être spectateur et non juge, à regarder ça avec un certain recul.

C'est clairement un récit qui dérange, un récit cruel qui ne plaira pas à tout le monde. Moi, j'ai apprécié. Véritablement apprécié. C'est brut, ça va à l'essentiel et ça sonne surtout.. tellement vrai. Un récit qui ne peut laisser indifférent.

Elle abordait la vie sans concession: ne rien remettre à plus tard, profiter de l'instant présent. Dans le monde de Millie, tout était possible.

Merci aux Editions Flammarion,

Des bisous!

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