vendredi 10 janvier 2014

La dame en blanc de Wilkie Collins.

Salut les lapins,

Aujourd'hui:

La dame en blanc de Wilkie Collins.


Une nuit, Walter Hartright, jeune professeur de dessin, porte secours à une mystérieuse « dame en blanc » que semble poursuivre une obscure menace. La jeune femme, parmi des propos incohérents, laisse entendre qu'elle est familière d'un lieu où il doit prochainement se rendre - le manoir de Limmeridge, perdu dans les brumes du Nord - pour enseigner la peinture aux deux pupilles de Mr Fairlie, Marian Halcombe et Laura Fairlie.
Une fois sur place, à sa grande stupeur, Walter se rend compte que Laura ressemble étrangement à cette mystérieuse créature fantomatique, tout droit échappée d'un asile... Fervent défenseur de la cause féminine, il sent alors se nouer autour de lui un implacable complot : des mariages arrangés, voire meurtriers ;des hospitalisations de force par d'honorables familles soucieuses d'écarter des témoins gênants ; une société secrète qui fait poignarder les traîtres à sa cause...
Tiré de l'histoire vraie de sa rencontre avec la femme qu'il aima jusqu'à la fin de ses jours - Caroline Graves, séquestrée avec son enfant par un mari à moitié fou -, Collins fait de la « dame en blanc » l'héroïne de ce roman angoissant plein de pièges et de terreurs intimes...
 La dame en blanc fait partie de ces classiques à ne pas manquer.  Cela faisait bien longtemps maintenant que j'avais envie de me lancer, c'est chose faite. Et quel plaisir de découvrir enfin la plume de ce cher Mr Collins!

Walter Hartright est un jeune professeur de dessin. Un beau jour, en rentrant chez lui, il se retrouve à aider une jeune femme habillée tout de blanc qui semble toute entourée de mystère. Il l'accompagne jusqu'à Londres et apprend quelques minutes après l'avoir laissée dans un fiacre qu'elle s'est échappée d'un asile psychiatrique.  Notre jeune homme si serviable se rend dès le lendemain à Limmeridge House pour son nouvel emploi qui consiste à donner des cours à deux jeunes femmes. Etrangement, sa rencontre particulière et ses nouvelles pupilles semblent liées. De terribles engrenages s'enclenchent et les voici tous lancés dans des histoires graves et effrayantes..

Wilkie Collins est considéré comme l'inventeur du roman policier (Dans la littérature anglaise, s'entend.)  et je dois avouer qu'il est assez innovateur, cela se ressent encore maintenant dans la particularité de la narration. Celle-ci est une succession de témoignages ou d'extraits de journaux intimes qui se succèdent dans l'ordre des évènements. On quitte un personnage pour le retrouver plus tard, on en rencontre certains qui ont un rôle minime mais qui étaient là au moment des faits. Dès le début, on sait que tout a été écrit dans le but de présenter à quelqu'un tout ce qu'il s'est passé dans les moindres détails, certains des personnages s'adressent presque au lecteur ce qui donne un côté très intimiste au roman et rajoute encore une couche à l'oppression constante qui nous entoure. C'est assez particulier mais vraiment très bien fait car chacun a un ton bien à lui, c'est très personnel.

Si je ne devais retenir qu'une seule chose de ce roman c'est le suspense incroyable qu'il y règne. Une ambiance glauque qui nous donne l'impression que tout va s'effondrer d'un moment à l'autre. On sent nos héros sur la corde raide et on les voit flancher petit à petit, se demandant quand l’innommable va se produire. Malgré quelques longueurs nécessaires au récit afin d'être le plus clair possible je n'ai pu m'empêcher de tourner les pages encore et encore, voulant absolument savoir ce qui allait finalement se passer et surtout comment. Car on sent que quelques choses nous sont cachées, qu'elles se passent sous notre nez. On a l'impression de toucher au but, de sentir la vérité s'approcher pour être au final détourné, encore et encore.

C'est machiavélique, vraiment. Cela pourrait vite devenir alambiqué mais c'est là tout le génie de l'auteur qui s'en sort d'une main de maître. Peut-être est-ce grâce à sa façon de nous attacher aux personnages? J'ai particulièrement aimé Marian Halcombe qui est tellement brillante, tellement courageuse! Lire son journal à été pour moi l'un de mes moments préférés, le ton utilisé étant tout simplement.. parfait, tel qu'on l'imagine pour une héroïne de ce genre.

Un classique à découvrir donc, presque comparable aux romans gothiques qui font froid dans le dos. Une plume aux constructions parfois compliquées mais qui donne au roman par moment un ton presque poétique. Un petit pavé qui, on le sent, a inspiré plus d'un roman policier d'aujourd'hui.

Un grand merci aux Editions Archipoche,

Des bisous!

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