vendredi 29 novembre 2013

Bleak House, tome 1: La mystérieuse Lady Dedlock de Charles Dickens.

Salut les poussins,

Aujourd'hui:

Bleak House, tome 1: La mystérieuse Lady Dedlock de Charles Dickens.

Esther Summerson, modeste orpheline, a d'abord été recueillie par sa tante, puis par le notable John Jarndyce, propriétaire de Bleak House, qu'elle croit être son père. En réalité, elle est la fille d'un certain Nemo, ancien officier, et de Lady Dedlock, qui, croyant sa fille morte, est partie finir ses jours à l'abri des regards...
L'excellent Jarndyce, père de Richard et Ada, s'est occupé d'Esther comme de sa propre fille, après avoir songé à l'épouser... Mais qu'adviendra-t-il de son héritage ? Tous les protagonistes du roman seront, l'un après l'autre, impliqués dans cette sombre question, ressort principal de l'intrigue, et passeront des années dans les tribunaux à régler leurs litiges.
Charles Dickens est un des plus grands auteurs de l'Histoire et je souhaitais faire sa rencontre depuis bien longtemps. C'est enfin chose faite avec le premier tome cette énorme saga divisée en deux tomes et parue en août dernier aux Editions Archipoche.

Une rencontre plutôt ardue, je dois l'avouer.  Sans vouloir exagérer, j'ai l'habitude de lire des classiques et j'en éprouve énormément de plaisir. Ce fut également le cas ici même si je dois être honnête, ce fut assez difficile. Le style de ce cher Mr Dickens est tellement étoffé que cela rend parfois son style un peu lourd. Tout est complexe et très emmêlé. Il y a une multitude de personnages qui finissent tous plus ou moins liés, de près ou de loin. Il est d'abord compliqué de se rappeler qui est qui mais cela s'arrange petit à petit au fil du récit.

Je dirais que cette histoire est divisée en deux points de vue: Le premier est un point de vue très personnel, avec l'utilisation de la première personne, et est narré par Esther, le personnage principal donc. Celle-ci nous raconte son enfance difficile ensuite éclairée par Mr Jarndyce qui l'enverra en pension puis la prendra avec lui comme dame de compagnie d'une autre de ses pupilles, Ada, avec qui Esther se sentira proche dès leur rencontre. Esther ne sait rien de sa famille, de ses parents. Elle est dans le noir complet et a un réel besoin qu'on l'aime, un réel besoin de reconnaissance. Elle sait se faire adorer de tous par des attentions charmantes et vraiment sincères.

Le deuxième point de vue est présenté par un narrateur externe qui utilise la troisième personne. Celui-ci nous raconte tout ce qui se passe autour, que ce soit cette fameuse affaire Jarndyce contre Jarndyce ou les dizaines de personnages que cela concerne qui apparaissent petit à petit sans qu'on ne sache vraiment pourquoi au début, c'est seulement en avançant qu'on découvre l'étendue de ce qui les relie tous.

Vous pourrez deviner assez facilement que j'ai beaucoup plus accroché à l'histoire d'Esther, je l'ai même vraiment beaucoup apprécié. J'ai passé un excellent moment car c'est intime et on ne peut que s'attacher à quelqu'un de si gentil, presque naïf par moment. On se réjouit de la voir heureuse après avoir été si mal traitée mais surtout en voyant à quel point elle recherche l'amour des autres. J'ai trouvé cette partie du récit absolument adorable, on est porté par sa gaieté et son entrain naturel.

Ensuite, il y a cette autre partie qui s'intercale et qui m'a semblé très longue et très compliquée, j'avais vraiment très envie de retrouver Esther au plus vite. Tous ces personnages, ce qui est déjà difficile à démêler à la base, sont entourés d'une foule de descriptions. Que ce soit sur ce qui les entoure de façon proche mais également beaucoup de monologues sur le système judiciaire anglais de l'époque qui, on l'aura compris, était vraiment des plus affreux. Des procès qui durent des années et des années, des héritages qui n'aboutissent pas, des affaires totalement inextricables dont on doute qu'elles finissent un jour. On y parle de Chancelier, de clercs, de notaires, un monde assez compliqué et un peu lassant à vrai dire. C'est très lourd et il faut s'accrocher pour ne pas s'y perdre.

Une moitié adorée et une autre un peu indigeste, au final. Néanmoins je ne regrette nullement d'avoir enfin découvert l'écriture de Dickens qui est, somme toute, fabuleuse. Alors bien sûr, ce n'est pas un roman léger qu'on lit comme ça vite fait. C'est une découverte à faire avec.. délicatesse et presque avec respect, ais-je envie de dire. J'ai eu du mal mais je suis ravie de m'être quelque peu accrochée car plus on avance et plus tout s'éclaircit, une fois que l'on se sent plus à l'aise dans l'environnement global on peut se laisser porter et rentrer pleinement dans l'histoire. Une lecture à conseiller aux vrais amateurs de classique à qui les longues descriptions ne font pas peur!

Un grand merci aux Editions Archipoche,

Des bisous!

4 commentaires:

  1. Eh ben ça me donne bien envie de m'y mettre. Merci pour ton avis :)

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  2. Cela fait bien longtemps que je ne me suis plongée dans un classique. L'histoire semble prenante et les personnages intéressants et attachants. Je note dans un coin. Merci Lavinia!

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  3. Un beau classique, je me dis en te lisant mais pourquoi en 10 ans je n'ai pas lu ou relu un seul classique.
    Je crois que tu me redonnes l'envie d'en lire. Je note celui de Dickens.
    Bon dimanche !

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  4. Un classique qui me tente énormément ! Mais je pense qu'il vaut mieux en effet être prévenue du style d'écriture de Dickens :)

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